Effectifs, financement de la création, droits sportifs... L'heure est aux économies pour France Télévisions
Dans un entretien accordé aux "Echos", la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, a affirmé sa volonté de remettre le groupe à l'équilibre "quoi qu'il arrive". La voilure sera donc réduite notamment sur le financement de la création, les droits sportifs, mais également en ce qui concerne les effectifs.
Un service public placé sous le signe des économies. "En 2026, quoi qu'il arrive, mon objectif est d'arriver à zéro déficit", a ainsi indiqué jeudi dans un entretien aux Échos la présidente de France Télévisions. Sur fond de marché publicitaire en berne, Delphine Ernotte Cunci estime à 150 millions d'euros l'écart à combler. Un chiffre qui prend en compte la baisse de 65 millions d'euros de la dotation de l'Etat. Alors "vu l'ampleur des économies à réaliser, il ne peut y avoir aucun tabou, y compris sur les programmes", assure-t-elle.
Moins de créations
Le financement des séries, films et documentaires devrait être le premier touché par cette politique, avec des économies "d'au moins 20 millions d'euros" et qui pourraient atteindre "60 millions" d'euros. "Dans la fiction, le cinéma, nous allons arrêter certains projets, les mettre en pause", prévient également Delphine Ernotte Cunci.
Alors que plus de 110 comédiens et comédiennes de fictions télévisées plaidaient dans le journal Le Parisien pour défendre l'audiovisuel public menacé de coupes budgétaires, la présidente de France TV affirme qu'il n'y a "pas d'alternative".
La voilure réduite sur les droits sportifs
Autre secteur dans le viseur, celui des droits sportifs. "Il faudra faire des choix et [en] revendre une partie". Pour rappel, France Télévisions possède les droits d'événements très populaires comme Roland-Garros, le Tour de France, les JO ou encore les Six Nations.
Par ailleurs, la voilure sera également réduite concernant les effectifs, mais "il n'y a pas encore de cible définie pour l'an prochain". In fine, trois domaines seront préservés, "l'offre d'information, les offres pour la jeunesse, et (la) capacité à investir dans les nouvelles technologies, et en particulier l'IA".