Arlette Chabot 2:39
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Mathilde Durand
Arlette Chabot, journaliste sur LCI, présente une tranche spéciale de trois heures d'informations pendant la crise sanitaire du coronavirus. Elle répond à Marina Carrère d'Encausse, présentatrice et médecin, qui, mercredi sur Europe 1, qualifiait de "mensonge" les propos du gouvernement sur les masques. Pour la journaliste, ce dernier a "manqué de transparence". 
INTERVIEW

Un mensonge du gouvernement pour la bonne cause ? Mercredi dans Culture médiala présentatrice et médecin Marina Carrère d'Encausse a en tout cas qualifié de "mensonge" ce qui a pu être dit au début de l'épidémie de coronavirus par rapport à l'utilité des masques pour la population. Pour elle, cela a été dit "sciemment, mais parce qu'il n'y avait pas tellement d'autres solutions. Et c'était pour une bonne cause puisque "c'était pour le personnel soignant, pour protéger la population et le personnel soignant". Arlette Chabot, journaliste et présentatrice d'une émission spéciale sur LCI de 15 heures à 18 heures, anciennement chez Europe 1, réagit à ses propos, toujours au micro de Philippe Vandel.

"Le gouvernement a manqué de transparence"

"Pour moi, cette crise c'est d'abord la crise des masques, c'est une obsession pour tout le monde, réagit la journaliste. C'est une protection, et comme il y a beaucoup d'anxiété, les Français veulent ces masques. Qu'on les aient réservé aux personnels soignants en premier, c'est bien. Après, il faut dire que le gouvernement a manqué de transparence. Au lieu de dire 'il y en a pas', ils nous ont expliqué que cela ne servait à rien. Ce qui, évidemment, est faux".

"On est dans la crise aujourd'hui. Demain, quand on en sortira, il y aura des commissions d'enquête parlementaire. on saura qui n'a pas conservé les stocks de masques prévus par la loi de Roselyne Bachelot, on saura si le gouvernement a manqué de réactions et a tardé à commander ces fameux masques." 

"Je crois que le gouvernement a bien compris qu'il avait commis une erreur en n'étant pas assez transparent, en disant 'on n'en a pas', et le peu qu'on a on va le donner à ceux qui en ont le plus besoin'. Aujourd'hui, avec cette pression, ces interrogations répétées, on a vu qu'il avait changé de stratégie, il est un peu plus dans la transparence." Selon son interprétation, le changement s'est opéré au moment de la conférence de presse du Premier ministre, Edouard Philippe, samedi dernier. 

"Il faut répondre à toutes les questions, tout dire", assure la journaliste, tout en déplorant parfois une manière trop anxiogène de présenter les informations.