France Inter : accusé de connivence avec le PS, Thomas Legrand renonce à son émission
Accusé de connivence avec le Parti socialiste, le journaliste Thomas Legrand, qui officie sur France Inter, a annoncé sur X qu'il renonçait à présenter son émission hebdomadaire sur la radio du service public. Il avait été suspendu après la publication d'une vidéo où il apparait au côté de Patrick Cohen avec des cadres socialistes.
Au cœur d'un scandale médiatico-politique, le journaliste de France Inter Thomas Legrand, mis à l'écart, a annoncé sur X ce mardi qu'il renonçait à animer son émission hebdomadaire. Il est accusé, avec son collègue Patrick Cohen, de connivence avec le Parti socialiste après la révélation par le média L'Incorrect d'une discussion avec des cadres du PS. "J'ai annoncé ce (mardi) matin à la direction de France Inter qu’il m’est désormais impossible d’assurer sereinement le débat hebdomadaire prévu dans la nouvelle grille", écrit-il sur X.
"On ne peut pas dire que" la directrice de France Inter "ne fasse rien"
Si le journaliste "continuera d'intervenir à l'antenne", précise la direction de France Inter, Gauthier Le Bret, chroniqueur de l'émission Pascal Praud et vous sur Europe 1, souligne la réactivité de la directrice de la station, Adèle van Reeth. "Elle est très critiquée par la frange woke de France Inter - elle s'est pris une tribune de Giulia Foïs ce week-end -, elle avait été assez ferme aussi avec Guillaume Meurice sur sa chronique contre Benjamin Netanyahu... On ne peut pas dire qu'elle ne fasse rien", affirme-t-il.
Avec la publication de ce post, Pascal Praud imagine que cela a été "dealé". "France Inter lui fait comprendre que ce serait bien qu'il ne revienne pas à l'antenne, et pour qu'il garde la face, c'est lui qui l'annonce en disant qu'il renonce. Généralement, ça se passe comme ça, et ce n'est pas une mauvaise manière, il ne s'agit pas d'humilier les uns et les autres. Des sanctions ont quand même été prises", note-t-il.
Si Georges Fenech pointe du doigt un "deux poids, deux mesures" en soulignant le fait que Patrick Cohen n'a lui pas été suspendu, l'animateur estime que la directrice de France Inter "a voulu sauver le soldat Cohen qui est plus important pour sa grille". Il remarque tout de même que le journaliste passé par Europe 1 n'a pas parlé dans la vidéo sortie par L'Incorrect, mais a fait des mouvements de la tête. "Il a acquiescé. Qui ne dit mot consent", conclut Pascal Praud.