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Audiovisuel public : pour le directeur de l'antenne de France Inter, ses engagements politiques ne prouvent en rien un biais idéologique

Alexis Delafontaine . 1 min
Audiovisuel public : pour le directeur de l'antenne de France Inter, ses engagements politiques ne prouvent en rien un biais idéologique
Audiovisuel public : pour le directeur de l'antenne de France Inter, ses engagements politiques ne prouvent en rien un biais idéologique Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP / © Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Après Sibyle Veil, ce mercredi, c'était au tour du directeur de l'antenne de France Inter d'être interrogé, ce jeudi 18 décembre, par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la "neutralité" et le "financement" de l'audiovisuel public. Ses anciens tweets lui ont été reprochés.

Ce mercredi 17 décembre, la présidente de Radio France, Sibyle Veil, avait commencé par défendre, devant les députés, le "pluralisme" du groupe, en annonçant la création d'un outil numérique pour le mesurer, consultable jeudi par le grand public. "Je constate une distorsion entre la réalité de ce que nous produisons tous les jours et l'image qui est renvoyée, en ce moment, de l'audiovisuel public", a déploré Sibyle Veil devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la "neutralité" et le "financement" de l'audiovisuel public.

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Concernant le pluralisme, "sur près d'un demi-million d'heures d'antenne par an, il peut y avoir des erreurs, des épisodes maladroits, ratés", a-t-elle concédé : "Mais une séquence de quelques secondes ou minutes ne sera jamais représentative de la pluralité de nos offres ". Ce jeudi 18 décembre, la direction de France Inter a continué de nier en bloc les éléments présentés par le rapporteur de la commission d'enquête. Le rapporteur de la commission, le député UDR, Charles Alloncle, a interrogé le directeur de l'antenne de France Inter, ancien élu et militant écologiste rattrapé par ses anciens tweets. 

"Comment, monsieur Rutily, vous pouvez nous dire que vous n'avez pas d'engagement politique ?"

"Le 19 avril 2022, sur votre compte Twitter, vous parlez, à propos de Marine Le Pen, d'amateurisme érigé au rang d'art. Le 8 janvier 2022, on peut voir sur votre compte 'la jeunesse emmerde le Front national'. Et enfin, le 30 juin 2022, à la suite de la nomination de deux vice-présidents RN à l'Assemblée nationale, ce qui est conforme d'ailleurs au règlement de l'Assemblée nationale dont nous faisons partie, vous écriviez qu'il était bizarre de confier deux vice-présidents à des ennemis de la démocratie", a déclaré Charles Alloncle.

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"Comment, monsieur Rutily, vous pouvez nous dire que vous n'avez pas d'engagement politique à la lecture publique de votre compte Twitter ?", a demandé le député UDR. Pour Bertrand Rutily, ses engagements politiques ne prouvent en rien un biais idéologique et selon lui, ils n'influencent jamais son travail à France Inter. Une justification qui ne convient pas vraiment aux députés présents. Autre exemple, lorsque le rapporteur questionne la directrice de France Inter sur la culture du viol à l'antenne, notamment après cette chronique où un intervenant appelait les Antillais à violer des femmes blanches pour soi-disant lutter contre le racisme, Sibyle Veil invoque alors l'humour potache. Là encore, les députés restent peu convaincus.