La ministre des sports Roxana Maracineanu s'est indigné d'un tweet de Winamax 0:27
  • Copié
avec AFP
Dimanche, plusieurs ministres ont dénoncé un tweet qui, faisant référence aux paroles du groupe de Rap PNL, célébrait la qualifications en demi-finales de Ligue des champions de l'OL et de Paris. "Les propos haineux et homophobes doivent être bannis des réseaux sociaux !" a déclaré Elisabeth Moreno, ministre déléguées à l’Egalité femmes-hommes.

Les ministres déléguées à l’Egalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno, et aux Sports, Roxana Maracineanu, ont dénoncé dimanche la "communication crasse" et "à vomir" du site de paris Winamax, après un tweet saluant la qualification de deux clubs français en Ligue des champions de football. "On prend l’Europe on l’encule à deux. #MCIOL" : samedi soir, Winamax a ainsi célébré à sa façon l’exploit de l’Olympique lyonnais, qualifié en demi-finale comme le Paris Saint-Germain quelques jours plus tôt. Les logos des deux clubs sont utilisés dans un photomontage accompagnant le message, en référence au titre Celsiusdu groupe de rap PNL - qui n’avait pas suscité de polémique lors de sa sortie l’an dernier. 

"Les propos haineux et homophobes doivent être bannis des réseaux sociaux !"

Mais Roxana Maracineanu n’a pas apprécié la plaisanterie, réagissant dimanche midi : "Sérieusement @WinamaxSport vous vous croyez où ? Votre tweet est à vomir. @TwitterFrance Ça ne vous dérange pas de laisser passer ce genre de messages ?" "On peut, bien sûr, se contenter de répéter ce qu’on a toujours entendu. On peut aussi réfléchir à la portée de nos propos publics", a renchéri Marlène Schiappa, ex-secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes. Trois heures plus tard, Elisabeth Moreno enfonçait le clou: "Je condamne fermement cette communication crasse et blessante. Les propos haineux et homophobes doivent être bannis des réseaux sociaux ! @WinamaxSport et @TwitterFrance, soyez responsables !".

"Quand c'est une phrase tirée d'une chanson de rap (PNL), aucun problème"

Les propos des ministres ont toutefois été dénoncées par plusieurs supporters, qui pointent une "indignation surjouée". "C'est une citation d'une chanson qui n'a ému personne et autrement plus médiatique qu'un tweet de Winamax", rappelle l'avocat Pierre Barthélemy, fan du PSG. "Quand c'est une phrase tirée d'une chanson de rap (PNL), aucun problème. Quand un site de foot détourne cette même phrase pour en faire une vanne, on parle de "culture du viol et d'homophobie'. Étrange", déplore le journaliste Hadrien Mathoux. 

Ce matin, le tweet était toujours en ligne et le community manager de Winamax ne semblait pas atteint par la polémique si l’on en croit sa réponse provocatrice à l’un de ses détracteurs. "Ça va CM de @WinamaxSport ? Tu profites bien de ton dernier jour salarié ?" demande un utilisateur du réseau social. "Payé double en plus", lui répond le CM de Winamax