Liban Beyrouth 1:55
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Jihane Bergaoui, édité par Pauline Rouquette avec AFP , modifié à
La visioconférence des donateurs en soutien au Liban, dont la capitale Beyrouth a été dévastée par une explosion meurtrière, a lieu dimanche à 14h. Co-organisée par l'ONU et la France, cette conférence a pour but de dégager des fonds afin de financer les besoins d'urgence de la population libanaise.

Cinq jours après la double explosion qui a ravagé le port de Beyrouth et plongé le Liban dans la colère et le désespoir, plusieurs chefs d'État et représentants d'organisations internationales échangeront, dimanche après-midi, pour organiser l'aide au pays du Cèdre. Par écrans interposés, les principaux partenaires du Liban auront une heure et demi pour s'accorder afin de financer les besoins d’urgence de la population.

Emmanuel Macron, Donald Trump, Abdel Fattah Al-Sissi...

Organisée par la France et l'ONU, la visioconférence se tiendra à 14 heures. Parmi les chefs d'État présents : le Premier ministre britannique, Boris Johnson, le président américain Donald Trump, le roi Abdalla II de Jordanie, le président du Conseil Européen, Charles Michel, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, les représentants des gouvernements allemand, italien, russe et chinois, et bien évidemment, le président français Emmanuel Macron.

Israël n'est "pas dans le tour de table", selon l'Élysée, mais un contact est "pris par l'ONU". L'Iran, quant à lui, n'a "pas manifesté sa volonté de participer", alors que "les pays du Golfe - Koweït, Qatar, Émirats arabes unis, Arabie saoudite - ont été invités", l'Élysée précisant n'avoir "aucun doute qu'ils seront représentés".

"Tout le monde veut aider!", a tweeté Donald trump, samedi matin, mentionnant avoir parlé dans la matinée avec Emmanuel Macron, à l'initiative de la réunion.

85 millions de dollars nécessaires pour les seuls besoins de santé

Ces fonds serviront par exemple au déblaiement et à la sécurisation des bâtiments. En effet, les dégâts causés par l'onde de choc des explosions sont colossaux, et certains quartiers dans un rayon d’un kilomètre ont été dévastés, avec des immeubles effondrés. La somme mobilisée servira également à l'approvisionnement en matériel médical, à la restauration des hôpitaux et des écoles, mais aussi à fournir une aide alimentaire d'urgence alors que les Libanais, déjà enlisés dans une grave crise économique, craignent des pénuries.

Pour l'heure, aucun chiffre n'est avancé, et l'entourage d'Emmanuel Macron n'a pas voulu communiquer le montant de l'aide qui pourrait être dégagée dimanche. Les Nations unies estiment toutefois qu'il faudrait au moins 85 millions de dollars pour les seuls besoins de santé. Les explosions, dont les circonstances sont encore troubles, ont fait au moins 158 morts et plus de 6.000 blessés, dont au moins 120 sont dans un état critique, selon un dernier bilan du ministère libanais de la Santé. Par ailleurs, près de 300.000 Beyrouthins se retrouvent sans-abri.

À l'occasion de la conférence des donateurs, les partenaires du Liban devront ensuite réfléchir au mécanisme de financement. Selon l’Élysée, il n'est pas question de faire un chèque en blanc au gouvernement libanais. Emmanuel Macron le promet : cet argent n'ira pas à la corruption.