"Une blague !" : Trump balaie la procédure démocrate pour le destituer

Donald Trump à la Maison Blanche
Donald Trump à la Maison Blanche © Brendan Smialowski / AFP
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avec AFP
Alors que les démocrates ont lancé mardi à Washington l'ouverture d'une enquête en vue d'une destitution de Donald Trump, le président américain a contesté mercredi toute irrégularité dans son échange avec le président ukrainien.

La cheffe des démocrates au Congrès américain Nancy Pelosi a annoncé mardi l'ouverture enquête en vue d'une destitution de Donald Trump, soupçonné d'avoir demandé au président ukrainien Volodymyr Zelensky d'enquêter sur son rival politique Joe Biden. Mercredi, la Maison Blanche a fini par publier le contenu de l’échange entre les deux présidents. Donald Trump a estimé que rien dans cette échange n’était irrégulier. 

"Une destitution pour ça ? C'est une blague!", a lancé Donald Trump lors d'une conférence de presse dans un hôtel new-yorkais, proche du siège des Nations unies. Le président américain a qualifié cet échange de parfaitement "anodin" et qu'il n'avait exercé "aucune pression" sur Volodymyr Zelensky. 

Visiblement fatigué, le milliardaire républicain a tenté de balayer les critiques en se posant en président actif sur tous les fronts diplomatiques, pendant que ses adversaires démocrates s'acharnaient, selon lui, dans des "chasses aux sorcières" sans fin. "Les démocrates ont fait ça durant la semaine des Nations unies, c'était tout planifié...", a-t-il avancé.

"Cela serait formidable si vous pouviez vous pencher dessus"

Dans la transcription de cet échange, que la Maison Blanche a fini par publier, sur la base de notes prises par des conseillers américains, Donald Trump évoque Joe Biden, parmi les favoris de la course à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2020, et les affaires en Ukraine de son fils Hunter. Et cela après avoir souligné que son pays "a été très très bon à l'égard de l'Ukraine" sans que cela ait été "forcément réciproque". 

"Beaucoup de gens veulent en savoir plus sur le sujet, donc cela serait formidable si vous pouviez vous pencher dessus", dit-il à Volodymyr Zelensky, un novice en politique élu en avril à la tête d'un pays très dépendant de l'aide américaine.

Donald Trump propose à son homologue ukrainien de travailler en coopération avec son avocat Rudy Giuliani et avec le ministre américain de la Justice Bill Barr, et précise que les deux juristes vont se mettre en contact avec lui prochainement.

"Personne n'a fait pression sur moi"

Dans son échange, Donald Trump ne brandit pas de menace concrète et ne propose pas directement de contrepartie. Mais il invite le président ukrainien à la Maison Blanche aussitôt après avoir écouté sa réponse sur Joe Biden.

"Ce fut un bon échange téléphonique, normal", a abondé Volodymyr Zelensky lors de sa première rencontre avec Donald Trump, à New York. "Personne n'a fait pression sur moi", a-t-il encore assuré.

De nouveaux développements dans cette affaire sont à attendre jeudi avec l'audition par le Congrès du directeur du renseignement national, Joseph Maguire, qui avait d'abord refusé de leur transmettre le signalement à l'origine du scandale, rédigé par un lanceur d'alerte membre des services de renseignement.