La France va livrer six nouveaux canons Caesar à l'Ukraine, a affirmé Emmanuel Macron. 1:15
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William Molinié, édité par Gauthier Delomez , modifié à
"Au-delà des 12 canons Caesar déjà livrés, j'ai pris la décision que dans les prochaines semaines, six Caesar additionnels (seront livrés)", a déclaré Emmanuel Macron à Kiev ce jeudi. Le chef de l'État a également indiqué que la France avait décidé la "fourniture d'un laboratoire mobile d'analyse ADN" à l'Ukraine.

Emmanuel Macron répond aux demandes de Volodymyr Zelensky. Depuis Kiev, la capitale de l'Ukraine où il est arrivé ce jeudi matin, le président de la République a annoncé auprès de son homologue ukrainien que la France allait livrer six canons Caesar supplémentaires au pays, en plus des 12 déjà livrés comme Europe 1 l'avait annoncé, pour venir en aide à l'armée ukrainienne face à l'invasion russe. "L'Europe est à vos côtés, elle le restera autant qu'il faudra, jusqu'à la victoire", a-t-il d'abord affirmé, avant d'évoquer cette nouvelle livraison d'armes.

Macron réclame la levée du blocus russe pour l'export des céréales

"Au-delà des 12 canons Caesar déjà livrés, j'ai pris la décision que dans les prochaines semaines, six Caesar additionnels (seront livrés)", a déclaré le chef de l'État. De plus, la France a décidé la "fourniture prochaine d'un laboratoire mobile d'analyses ADN", ajouté Emmanuel Macron, soulignant qu'il fallait "lutter contre toute forme d'impunité". Le "Lab ADN", comme l'appellent les gendarmes, permet d'identifier les auteurs et les victimes sur des scènes de catastrophe ou de scènes de crime complexe. Il s'agit d'un dispositif unique au monde, utilisé lors du crash de la Germanwings dans les Alpes en 2015, et pour l'attentat de Nice en 2016.

Dans sa prise de parole, le chef de l'État a en outre appelé "solennellement la Russie à accepter que les Nations-Unies organisent l'exportation des céréales, ce qui nécessite d'accepter la levée du blocus russe et d'apporter toutes les garanties de sécurité" aux bateaux qui circuleront.

L'UE soutient la candidature d'adhésion de l'Ukraine

Sur l'entrée possible de l'Ukraine dans l'Union européenne, Emmanuel Macron a assuré qu'avec Olaf Scholz, le chancelier allemand, et Mario Draghi, le chef du gouvernement italien, également présents à Kiev, ils soutenaient le statut de candidat immédiat à l'adhésion. "Ce statut sera assorti d'une feuille de route et impliquera aussi que soit prise en compte la situation des Balkans et du voisinage, en particulier de la Moldavie", a indiqué le chef de l'État.

"Notre unité est une condition indispensable", a répondu Volodymyr Zelensky. "Un gage de cette position commune pourrait venir par un pas en avant sur la voie de l'intégration de l'Ukraine à l'UE", a-t-il souligné, assurant que ce statut de candidat à l'adhésion "est une chance historique de renforcer la stabilité européenne et peut être une des plus grandes décisions" de cette première moitié du 21e siècle.