Tous les migrants désormais enregistrés en Grèce, assure Tsipras

© BULENT KILIC / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le Premier ministre grec a cependant indiqué vendredi que son pays manquait d'appareils pour numériser les empreintes des migrants.

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a reconnu vendredi que son pays avait tardé à réagir face à l'afflux migratoire, mais il affirme que tous les arrivants sont désormais enregistrés dans le pays, après une mise en cause de la Commission européenne sur ce point. Cet été, la Grèce a été "prise par surprise" par l'ampleur des flux, "mais depuis septembre, il n'y a plus un seul arrivant qui ne soit pas enregistré", a assuré le Premier ministre, répondant à une question parlementaire.  

Une pénurie d'appareils pour relever les empreintes. Le chef du gouvernement grec a toutefois reconnu que faute d'appareils Eurodac en nombre suffisant pour numériser les empreintes collectées, "plusieurs heures" s'écoulaient parfois entre leur relevé, "de manière traditionnelle, avec de l'encre" et leur entrée dans le système européen de fichage, ce qui ouvrait une brèche de sécurité. Tsipras a réitéré l'appel de son gouvernement pour que ses partenaires européens lui fournissent davantage de ces appareils. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères vendredi matin, la Grèce a reçu pour l'instant 39 de ces appareils, sur 100 demandés.

Le pays mis en demeure jeudi. Avec l'Italie et la Croatie, la Grèce a été mise en demeure jeudi par la Commission européenne d'être plus efficace pour cette procédure, qui doit s'appliquer à tout arrivant irrégulier et être transmise au système central Eurodac dans les 72 heures. Selon la Commission, les trois pays n'ont pas fait les progrès nécessaires, en dépit de premières mises en garde en octobre.

Oui à une "garde-côtes européenne". Alexis Tsipras a par ailleurs réaffirmé que son pays n'était pas opposé à la création d'une "garde-côte européenne", un projet porté par Paris et Berlin auprès de la Commission européenne. Mais en mer Égée, par où ont transité plus de 750.000 réfugiés et migrants depuis le début de l'année, l'Agence de surveillance des frontières, Frontex, ne peut, en vertu du droit international, "rien faire d'autre que ce que fait la garde-côte grecque, c'est à dire sauver des vies", a-t-il relevé. Il a à nouveau renvoyé la balle à la Turquie et l'UE pour qu'un coup d'arrêt soit donné aux arrivées : pour le moment, "nous ne voyons pas le résultat" de l'accord UE-Turquie du 29 novembre.