Plus les familles auront d'enfants, moins elles paieront d'impôts : la mesure de la Grèce pour relancer sa natalité
La Grèce tente le tout pour le tout pour relancer sa natalité. Dès l'année prochaine, le gouvernement prévoit de baisser les impôts des familles ayant un ou plusieurs enfants. Mieux, à partir du quatrième enfant, le taux d'imposition peut tomber à 0%.
L'approche se veut radicale. Face à la crise démographique que traverse la Grèce, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a annoncé mercredi la possibilité pour son gouvernement de réduire l'imposition des familles grecques faisant des enfants.
"Nous avons à distribuer la somme de 1,76 milliard d'euros pour 2026" et "nous avons donné la priorité à la protection de la famille, en mettant au cœur de notre politique une récompense fiscale pour les familles, en fonction du nombre d'enfants", a-t-il indiqué lors d'un colloque sur le sujet de la démographie, organisé à Athènes.
Relancer la natalité alors que les Grecs ne font plus d'enfants
Concrètement, les ménages qui ont des enfants seront récompensés, grâce à un taux réduit sur leur barème d'imposition. Comme en France, l'imposition sur le revenu est progressive. Ainsi, sur la première tranche des impôts, (de 0 euro à 20.000 euros), le taux pour une famille avec un enfant passera de 22% à 18%. Avec 2 enfants, ce chiffre recule une nouvelle fois pour atteindre 16%. Enfin, à partir de 4 enfants, le barème s'effondre à 0%.
L'objectif est clair : relancer les naissances dans ce pays qui enregistre l'un des plus faibles taux de natalité d'Europe, avec seulement 1,3 enfant par femme, devant l'Italie ou l'Espagne, mais très loin de la France (1,78 en 2022) selon l'Insee.
Le Premier ministre grec a néanmoins souligné que la natalité n'était pas le seul problème de la démographie du pays. "D'autres raisons existent, qu'il nous faut analyser beaucoup plus en profondeur si on veut le résoudre", a-t-il assuré. Parmi ces raisons, l'émigration des plus jeunes, souvent diplômés durant les années 2010. Environ un million de personnes auraient quitté le pays entre 2010 et 2022, selon l'Institute for Alternative Policies.