Chine Pékin école 1:32
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Sébastien Le Belzic (à Pékin), édité par Solène Leroux , modifié à
En Chine, plusieurs établissements ont distribué à leurs élèves des stylos dits intelligents, équipés d'une mini-caméra, capables de surveiller les prises des notes des élèves et de se connecter automatiquement avec les enseignants. Mais tout cela ressemble plutôt à une nouvelle forme de surveillance des enfants.

En Chine, c'est une rentrée scolaire version Big Brother qui s'annonce. Plusieurs établissements ont distribué à leurs élèves des stylos dits intelligents, capables de surveiller les prises des notes des élèves et de se connecter automatiquement avec les enseignants. Mais tout cela ressemble plutôt à une nouvelle forme de surveillance des enfants. Ces stylos espions seront dans les trousses des écoliers chinois dès la rentrée. Il s'agit d'un stylo connecté équipé d'une mini-caméra qui filme les prises de notes des élèves et transmet les images en temps réel à l'enseignant.

Celui-ci peut ainsi suivre le travail de chacun, mais aussi corriger les devoirs. Car ce petit stylo que l'on dit intelligent télécharge automatiquement les pages de notes vers un serveur informatique, que le professeur peut ensuite consulter et corriger.

Un plan d'informatisation utilisant des outils de surveillance

Ce stylo nouvelle génération fait partie d'un vaste programme, sorte de cartable 2.0 appelé "Plan national d'informatisation du système éducatif". Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce plan mobilise tous les outils de surveillance dont dispose la Chine, et ils sont nombreux.

Ainsi, la reconnaissance faciale, qui permet de vérifier l'identité de chaque élève à l'entrée des établissements, des casques que l'on porte parfois pendant les cours et qui mesurent l'activité cérébrale des enfants, et des caméras dans les salles de classe, capables d'analyser les visages pour savoir si un élève est actif ou si, au contraire, il a une folle envie de dormir. Une panoplie qui ne fait pas l'unanimité chez les enfants comme chez les parents, où l'on s'inquiète de voir les salles de classe ressembler à des tours de contrôle.