Publicité
Publicité

Près de 20.000 migrants ont traversé la Manche depuis le 1ᵉʳ janvier, une hausse de 48% par rapport à 2024

Maximilien Carlier (correspondant à Gravelines) . 1 min

En visite d'État au Royaume-Uni, Emmanuel Macron doit s'entretenir avec le Premier ministre britannique Keir Starmer ce mercredi et aborder un sujet délicat, celui de l'immigration illégale. Depuis le début de l'année, près de 20.000 personnes ont traversé la Manche pour rejoindre l'Angleterre.

Depuis le début de l'année, près de 20.000 personnes ont traversé la Manche pour rejoindre l'Angleterre, une hausse de 48% par rapport à 2024. Un record qui n'est pas sans conséquences pour les élus et habitants du littoral. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Des tensions entre forces de l'ordre et migrants

À Gravelines, dans les Hauts-de-France, on retrouve des touristes la journée et des exilés la nuit qui tentent de rejoindre l’Angleterre. Et bien souvent, cela dégénère avec les forces de l’ordre, comme l'explique Morgan. "J’ai déjà vu des conflits entre des migrants et des policiers. Des migrants lancent des cailloux et les policiers sont obligés de répliquer...", souffle cet habitant au micro d'Europe 1.

Pour empêcher les traversées, des gendarmes ont récemment lacéré un canot transportant des migrants. Un "durcissement" des pratiques salué par Londres mais qui divise les riverains. "Je trouve que ce n'est pas une solution, c'est surtout les passeurs que l'on devrait empêcher", lance une riveraine. "Si, c’est une bonne chose, ça les empêche de traverser et de se noyer", lui répond un autre habitant.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Les élus démunis

Mais cela implique aussi une forte mobilisation des autorités et des secours en mer, ajoute cet habitant. Les élus sur le littoral semblent démunis face à cette crise migratoire. "On ne sait pas quoi faire, on est impuissants. Quand on voit des migrants se battre avec les forces de l’ordre, quand on entend des grenades à 5 heures du matin... C'est bruyant, ça réveille tout le monde, les gars ont peur", raconte Alain Boonefaes, adjoint au maire à Gravelines, en charge de la sécurité.

"La population en a marre", conclut-il. À Gravelines, ce sont des incivilités et des tensions quotidiennes et des traversées toujours plus nombreuses, à 40 parfois sur un bateau pneumatique, avec, selon cet élu, de plus en plus de femmes et d’enfants.