Russie: ouverture d'une enquête pour «financement du terrorisme» impliquant l'Ukraine et les Occidentaux

© MIKHAIL METZEL / POOL / AFP
  • Copié
avec AFP // Crédit photo : MIKHAIL METZEL / POOL / AFP
Le comité d'enquête russe a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "financement du terrorisme" pour le compte de l'Ukraine, impliquant les États-Unis et leurs alliés. Les enquêteurs, sans fournir d'éléments du dossier, précise que Burisma, une entreprise qui a vu Hunter Biden y siéger, servir d'intermédiaire pour des fonds pour mener des attaques terroristes en Russie. 

Le Comité d'enquête russe a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour "financement du terrorisme" pour le compte de l'Ukraine impliquant les États-Unis et leurs alliés, citant notamment le nom d'une société ukrainienne ayant employé le fils du président américain Joe Biden. 

"L'enquête (...) examine les sources et les mouvements de fonds s'élevant à plusieurs millions de dollars américains et l'implication de collaborateurs des autorités et d'organisations publiques et commerciales de pays occidentaux", a ajouté cet organisme dans un communiqué, citant le nom de la compagnie gazière Burisma qui avait vu Hunter Biden siéger à son conseil d'administration.

 

Aucun élément du dossier révélé 

Les enquêteurs affirment, sans présenter les éléments du dossier, que Burisma a servi d'intermédiaire pour des fonds utilisés "ces dernières années pour mener des actes terroristes en Russie et à l'étranger, pour éliminer des personnalités". Ils n'ont pas avancé de faits précis, mais l'Ukraine fait figure de principal suspect s'agissant d'assassinats ciblés depuis le début de l'assaut du Kremlin contre ce pays il y a plus de deux ans.

La Russie estime aussi que l'Ukraine est impliquée, au côté de jihadistes, dans l'attentat du 22 mars contre la salle de Concert du Crocus City Hall, en banlieue de Moscou, qui a fait 144 morts. Kiev et les Occidentaux ont rejeté cette version des faits qu'aucun élément n'est jusqu'ici venu corroborer, d'autant que le groupe État islamique (EI) a revendiqué l'attaque. Selon le Comité d'enquête de Russie, les investigations ont été lancées après une demande de députés russes quant au "financement d'activités terroristes par de hauts fonctionnaires des États-Unis et des pays de l'OTAN".

Des "accusations absurdes", selon le conseiller américain à la sécurité nationale

Le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan, a dénoncé mardi lors d'une réunion à la Maison Blanche des accusations "absurdes". "La Russie sait que c'est l'EI qui a commis l'attentat de Moscou, nous savons que c'est l'EI qui a commis l'attentat de Moscou", a-t-il déclaré tout en rappelant que Washington avait prévenu Moscou du risque d'un attentat terroriste "imminent". "Tout le reste n'est que du bruit", a-t-il ajouté.

 

La collaboration de Hunter Biden avec Burisma est un des sujets de prédilection des adversaires républicains de la Maison Blanche pour reprocher à la famille Biden des affaires douteuses. Le fils du président a toujours nié avoir fait quoi que ce soit d'illégal ou même d'immoral, tout comme son père. Et l'enquête n'a pas abouti jusqu'ici. Et en février, un ex-informateur du FBI a été arrêté dans le cadre de poursuites pour avoir fabriqué de fausses accusations de corruption contre Joe et Hunter Biden.

Alexander Smirnov, 43 ans, ancien indic américano-israélien de la police fédérale, est soupçonné d'avoir menti à son officier traitant en 2020, en relayant de fausses informations sur la famille Biden, fournies par les services de renseignement russe. Il a notamment accusé à tort, le président américain et son fils d'avoir perçu chacun cinq millions de dollars en pots-de-vin pour permettre à Burisma d'échapper à des poursuites.