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TikTok : le parquet de Paris ouvre une enquête sur l’algorithme de la plateforme, «susceptible de pousser» les mineurs vers «le suicide»

Europe 1 - Mis à jour le . 1 min
TikTok : le parquet de Paris ouvre une enquête sur l’algorithme de la plateforme, «susceptible de pousser» les mineurs vers «le suicide»
TikTok : le parquet de Paris ouvre une enquête sur l’algorithme de la plateforme, «susceptible de pousser» les mineurs vers «le suicide» AFP / © JENS KALAENE / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

Ce mardi, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur l’algorithme de la plateforme chinoise, "susceptible de pousser" les plus "vulnérables vers le suicide". Une décision prise après le signalement du député Arthur Delaporte (PS) qui dénonçait la "facilité d'accès" des "mineurs".

TikTok dans le viseur. Après un signalement du député Arthur Delaporte (PS), dénonçant  la "facilité d'accès" des "mineurs" à l'algorithme de TikTok, "susceptible de pousser" les plus "vulnérables vers le suicide", le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, a annoncé ce mardi la procureure de Paris Laure Beccuau.

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En septembre dernier, Laure Miller, la rapporteure de la commission d'enquête parlementaire sur TikTok, présidée par Arthur Delaporte, recommandait d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans. Un  "couvre-feu numérique" pour les 15-18 ans pour tenter d'endiguer un "piège algorithmique" dangereux pour les plus jeunes était également préconisé. 

Plusieurs infractions

Selon le communiqué de la procureure de la République, "l’enquête a été confiée à la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) de la préfecture de police de Paris". Le document précise que les investigations portent sur plusieurs infractions. Dans un premier temps, les enquêteurs s’intéressent à la "fourniture de plateforme en ligne pour permettre une transaction illicite en bande organisée".

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L’enquête se penche également sur l'"altération du fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données en bande organisée" ainsi que la "propagande en faveur de produit, objet ou méthode préconisés comme moyens de se donner la mort". Ces délits font encourir des peines allant de 3 à 10 ans d’emprisonnement et des amendes pouvant atteindre un million d’euros en fonction de l’infraction.

Amnesty International a saisi l'Arcom

"Les investigations portent donc sur le respect de l’obligation de notification par une plateforme des soupçons d’infractions commises par son intermédiaire, sur le fonctionnement de l’algorithme par rapport à la présentation qui en est faite à son utilisateur, et à l’édition de contenus consistant notamment à la promotion du suicide", ajoute Laure Beccuau. 

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Le 21 octobre dernier, l’antenne française d’Amnesty International a publié une enquête prouvant les effets néfastes du réseau social TikTok et a saisi l’Arcom, régulateur de l'audiovisuel et du numérique. Dans son rapport, l’ONG a dénoncé l'effet "spirale" de l'algorithme du réseau social, accusé d'amplifier l'exposition à des contenus en lien avec le suicide ou l'automutilation.