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Anaïs Cordoba (à Londres), édité par Ophélie Artaud
Outre-Manche, les petits commerces, et notamment les pubs, sont menacés par l'inflation, et notamment par la forte augmentation des prix du gaz et de l'électricité. Certains craignent même de devoir mettre la clé sous la porte. Europe 1 est allée à la rencontre d'une petite patronne, qui s'attend à voir sa facture augmenter de 300%.

Au Royaume-Uni, les petits commerces sont sévèrement menacés par l'inflation. De nombreux pubs, ces bars typiques, véritables cartes postales britanniques, risquent de mettre la clé sous la porte. Les grands patrons du secteur ont alerté le gouvernement. Europe 1 est allée à la rencontre de l'une d'entre eux. Patronne de pub depuis 19 ans, Down n'a jamais été aussi inquiète pour l'avenir. En octobre, elle va renouveler son contrat de gaz et d'électricité et elle s'attend à une augmentation de 300% de sa facture. C'est une hausse déjà enregistrée par de nombreux pubs autour d'elle, due au fait qu'en Grande-Bretagne, les tarifs de l'énergie ne sont pas plafonnés pour les entreprises.

"Le gouvernement ne dit rien"

"Je devrais fermer, ce serait impossible pour moi de m'en sortir avec une telle augmentation. Ce serait impossible de reporter ce coût sur le prix d'une pinte que les gens accepteraient de payer, surtout dans le contexte actuel. Tout le monde se restreint de plus en plus. Pendant le Covid, on pensait que c'était la pire crise qu'on vivrait dans notre secteur. Mais maintenant, je n'en suis plus si sûr. Là, c'est encore plus terrifiant. À l'époque, quand on a dû fermer nos pubs, dès le début, le gouvernement a annoncé un plan de soutien. Mais actuellement, ils ne disent rien."

Près de deux tiers des pubs en Grande-Bretagne seraient menacés par cette crise du coût de la vie. Les six plus gros groupes de pubs du pays demandent donc au gouvernement des mesures d'urgence, comme un plafonnement des tarifs de l'énergie et une réduction de la TVA.