Retour des otages à Gaza : Benjamin Netanyahou navigue entre succès et tensions diplomatiques
Après le retour des derniers otages et la visite de Donald Trump en Israël, le Premier ministre israélien se retrouve au centre de la polémique concernant sa présence au sommet international sur Gaza. La question palestinienne et la fête de Simchat Torah compliquent son agenda.
Les 20 derniers otages vivants retenus par le Hamas ont retrouvé leurs proches après 738 jours dans la bande de Gaza, ce 13 octobre 2025. 28 dépouilles de captifs décédés durant leur détention doivent encore être rendues par le mouvement terroriste. Quatre d’entre elles ont été récupérées lundi soir par l’armée israélienne et sont en cours d’identification.
Entre le retour des derniers otages, la visite réussie de Donald Trump en Israël et les démonstrations appuyées de soutien du président américain, la journée a été très bénéfique pour Benjamin Netanyahou.
Une seule fausse note a été relevée : la confusion autour de sa possible participation au sommet international de Sharm el-Sheikh, en Égypte, sur l’avenir de la bande de Gaza.
Le président égyptien al-Sissi, probablement à la demande de Donald Trump, avait invité le Premier ministre israélien à y participer. Dans un premier temps, l’entourage de Netanyahou avait laissé entendre qu’il ferait le déplacement, avant de démentir.
Éviter de se retrouver aux côtés du président de l’Autorité palestinienne
La proximité avec la fête juive de Simchat Torah a été avancée comme motif pour ne pas se rendre au sommet. Cet argument n’a pas convaincu les Israéliens.
Pour la plupart des observateurs, Benjamin Netanyahou voulait surtout éviter de se retrouver aux côtés du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, présent au sommet.
Le Premier ministre israélien et son gouvernement s’opposent à l’implication de l’Autorité palestinienne dans la gestion de la bande de Gaza, contrairement à plusieurs pays arabes partenaires de Donald Trump, qui ont joué un rôle de premier plan dans l’élaboration du plan de paix américain.
Il se pourrait donc que, pour obtenir de nouvelles normalisations des relations entre Israël et certains pays arabes, le chef de gouvernement israélien soit contraint de faire évoluer ses positions.