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Rencontre Trump-Poutine : pourquoi le président russe ne sera pas arrêté en Alaska

Amélia Porret . 1 min
Six ans après leur dernière rencontre, Donald Trump et Vladimir Poutine se retrouvent en chair et en os ce vendredi 15 août en Alaska.
Six ans après leur dernière rencontre, Donald Trump et Vladimir Poutine se retrouvent en chair et en os ce vendredi 15 août en Alaska. © SAUL LOEB / AFP

Vladimir Poutine s'apprête à rencontrer Donald Trump en Alaska, pour discuter de la paix en Ukraine. Alors qu'il est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale depuis mars 2023, le chef du Kremlin n'encourt cependant aucun risque en se déplaçant aux États-Unis. Explications.

Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontrent en face-à-face ce vendredi 15 août à Anchorage, en Alaska. Une première depuis le sommet d'Helskinki, en 2018. La tenue de cette réunion en Alaska — un choix déjà symbolique puisque la région appartenait autrefois à la Russie — n'est pas dû au hasard. 

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Si la Cour pénale internationale (CPI) a émis le 17 mars 2023, un mandat d’arrêt contre le président russe pour le crime de guerre de "déportation illégale" d’enfants ukrainiens, aucune arrestation n'aura lieu sur le sol américain. 

Une juridiction peu contraignante dans les faits

Définie par le Statut de Rome, entré en vigueur en juillet 2002, la CPI est compétente "à l'égard de quatre crimes principaux", relate-t-elle sur son site internet, à savoir : le génocide, les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et les crimes d'agression. Dans ce cadre, elle peut enquêter, engager des poursuites et juger les accusés.

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L'article 89-1 du Statut de Rome lui permet d'émettre un mandat d'arrêt à l'encontre d'une personne suspectée. Cette ordonnance peut être présentée à tout État qui, en principe, doit coopérer pour la remise de cette personne présente sur son territoire. Mais cette obligation pour les pays qui reconnaissent la CPI est en réalité purement théorique, puisque la CPI ne dispose d'aucun moyen de pression.

En septembre 2024, le président russe s'était, par exemple, déplacé en Mongolie, signataire du traité de Rome en 2000. Il s'agissait alors de son premier déplacement dans un pays signataire, depuis la décision de la CPI. Malgré le mandat d'arrêt, Oulan-Bator avait refusé de coopérer avec la Cour pénale internationale. Par ailleurs, étant donné que les États-Unis et la Russie n’ont pas ratifié le Statut de Rome, l’ayant seulement signé, Vladimir Poutine est sûr de ne s'exposer à aucun danger.