Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine juge «vraiment ridicule» l'idée que la Russie attaque l'Europe
Le président russe, en déplacement au Kirghizistan, a également soutenu que son pays "cessera les hostilités" si "les troupes ukrainiennes quittent les territoires occupés". Depuis plusieurs semaines, l'armée coordonnée par le Kremlin progresse sur le front est, revendiquant la capture de plusieurs cités.
La menace a été rapidement expédiée par le président russe. Ce jeudi, Vladimir Poutine a assuré que la Russie n'a "pas l'intention d'attaquer l'Europe". En déplacement au Kirghizistan, il s'est empressé de répondre à certains dirigeants européens qui estiment que le chef d'État russe ne s'arrêtera pas à l'Ukraine en cas de victoire.
"C'est vraiment ridicule pour nous comme idée", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, parlant toutefois de "mesures de rétorsion" économiques si l'Union européenne se mettait à saisir des avoirs russes gelés depuis février 2022.
Une fin des hostilités en cas de retrait des Ukrainiens
Durant cette même prise de parole, Vladimir Poutine a également annoncé que ses troupes pourraient stopper leur invasion du territoire ukrainien en cas de retrait des soldats de Kiev. "Si les troupes ukrainiennes quittent les territoires occupés, nous cesserons les hostilités. Si elles ne partent pas, nous les chasserons par la force militaire", a-t-il confirmé.
Toutefois, il n'a pas confirmé s'il parlait des quatre régions dont la Russie revendique l'annexion : Donestk, Lougansk, Kherson et Zaporijia.
Les deux premières, Donetsk et Lougansk, figurent dans le plan originel en 28 points des États-Unis pour mettre fin au conflit russo-ukrainien. Une solution dont il a été question durant les négociations à Genève, dimanche, entre les envoyés ukrainiens et américains, menés par le secrétaire d'État des États-Unis, Marco Rubio.
Le Kremlin a d'ailleurs qualifié ce mercredi de "processus sérieux" les efforts diplomatiques en cours autour de ce fameux plan américain. Son porte-parole, Dmitri Peskov, a estimé qu'il n'y avait "à l'heure actuelle probablement rien de plus important", allant jusqu'à parler de points "positifs".
Défaillance des troupes ukrainiennes
Volodymyr Zelensky a également parlé de discussions "substantielles" et de "progrès" réalisés ces derniers jours, sous l'égide des Etats-Unis. "Beaucoup dépend des États-Unis", a-t-il ainsi déclaré.
Le président ukrainien a observé au même moment des difficultés de ses troupes sur le front est. "La situation ne fait qu'empirer (...) Je ne me souviens pas avoir vu l'ennemi avancer à une telle vitesse depuis longtemps", avait alerté sur Telegram Maksym Jorine, un officier du 3e corps d'armée ukrainien. Mercredi, des soldats russes étaient aperçus avec leur drapeau à Pokrovsk, ville clé de l'oblast de Donetsk.