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Que sait-on sur le Bourevestnik, le nouveau missile russe surnommé le «Tchernobyl volant» ?

Louis Verdoux . 1 min
Le Bourevestnik se distingue d'un autre missile intercontinental russe, le Yars.
Le Bourevestnik se distingue d'un autre missile intercontinental russe, le Yars. AFP / © Handout / Russian Defence Ministry / AFP

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé qu'un essai final d'un missile de croisière russe à propulsion atomique avait été couronné de succès. Cette arme, nommée le Bourevestnik, serait capable de voler "environ 15 heures" sur une distance supérieure à 14.000 kilomètres. Donald Trump a jugé ce lancement "inapproprié".

"Les tests décisifs sont désormais achevés." Scène de jubilation pour Vladimir Poutine, ce dimanche 26 octobre, lorsqu'il annonce, en présence du chef d'état-major de l'armée russe, la réussite d'un essai final d'un missile de croisière russe à propulsion nucléaire : le Bourevestnik, ou "oiseau de tempête" en russe.

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Selon le chef d'État, il s'agit d'une "création unique que personne d'autre dans le monde ne possède", parlant d'une portée illimitée. Durant ce test, le missile Bourevestnik a parcouru 14.000 kilomètres durant "environ 15 heures" de vol, a assuré Valéri Guérassimov, responsable des forces militaires russes.

Capable de "contourner les systèmes de défense"

Ce dernier a également précisé que toutes les manœuvres verticales et horizontales spécifiées du missile ont été réalisées et "qu'il a donc démontré une grande capacité à contourner les systèmes de défense antimissile et aérienne", rapporte l'agence de presse russe Tass.

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Le Bourevestnik fait partie d'une panoplie d'armes nucléaires "inarrêtables" annoncées par le président russe en 2018. Dès 2019, des tests sur la propulsion nucléaire avaient été menés, causant la mort de cinq scientifiques après un accident issu "d'une source d'énergie isotopique pour un moteur de fusée à combustible liquide". Quatre ans plus tard, les renseignements américains, qui le surnomment le "Tchernobyl volant", rapportaient que des essais s'étaient conclus par des échecs, selon le Barents Observer, avec seulement 35 kilomètres dans les airs.

Donald Trump parle d'un essai "inapproprié"

Cette nouvelle démonstration de force de Moscou s'ajoute au test du missile nucléaire Yars RS-24, dont la charge est 50 fois plus puissante que la bombe d'Hiroshima, en mai dernier. Cet engin, qui peut voler sur un peu plus de 10.000 kilomètres, s'inscrit avec le Bourevestnik dans une stratégie de dissuasion alors que la guerre en Ukraine se poursuit depuis plus de trois ans.

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En effet, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a menacé que toute tentative de tirs sur le territoire russe entraînera une réponse "écrasante", comme l'a rapporté Reuters en même temps que l'annonce de Vladimir Poutine. De son côté, le président américain Donald Trump a jugé cet essai "inapproprié", estimant que son homologue russe "devrait mettre fin à la guerre en Ukraine".