Reconnaissance de la Palestine : «L’Etat d’Israël est ouvertement déligitimé à l’ONU, ils ont réussi à le nazifier, et la France ajoute à ça», analyse Pierre Lellouche
Dans "Eliot Deval et vous", Pierre Lellouche estime qu'en reconnaissant l'Etat de Palestine, Emmanuel Macron a faire participer la France à un phénomène de nazification de l'Etat d'Israël. L'ex-secrétaire d'Etat rappelle également qu'en France, "l'antisémitisme est ouvert".
Une décision largement impopulaire. Lundi 22 septembre, Emmanuel Macron doit annoncer la reconnaissance officielle par la France d'un Etat palestinien lors d'un discours à l'ONU. Une décision qui est loin de séduire les Français (71% sont contre selon un sondage pour le Figaro, 78% selon une étude Ifop pour le Crif), mais aussi certaines personnalités publiques. Une vingtaine ont d'ailleurs signé une tribune pour enjoindre le président à ce qu'il conditionne cette reconnaissance à des conditions, la libération des otages du 7-Octobre et le démantèlement du Hamas.
Israël n'aura bientôt plus sa place dans la communauté internationale ?
Et si pour l'heure on ne sait pas si le chef de l'Etat va persister dans son choix, Pierre Lellouche, ex-secrétaire d'Etat sous la présidence de Nicolas Sarkozy, livre son analyse sur les conséquences de cette décision. "L'État d'Israël qui est né du génocide des juifs, qui avait été créé par la communauté internationale en 1948. Cet État est aujourd'hui ouvertement délégitimé à la Cour internationale de justice, à l'ONU, où on fait voter des résolutions pour dire que c'était un État génocidaire", analyse-t-il au micro d'Eliot Deval et vous.
"L'étape suivante sera de lui enlever sa place dans la communauté internationale et sa place à l'ONU puisque c'est un État nazi. Ils ont réussi à nazifier l'état d'Israël. Et la France ajoute à ce discours", assène l'expert. Sans oublier que ce n'est "pas une reconnaissance symbolique qui ne changera pas le statut."
Un "antisémitisme ouvert"
Pierre Lellouche déplore d'autant plus le choix de Macron d'une reconnaissance sans nuance qu'en France la situation est "grave". "L'antisémitisme est ouvert comme dans les années 1930, mais avec la bonne conscience en plus. C'est-à-dire qu'on est antisémite au nom de la lutte antiraciste. C'est ça qui est très fort. On est contre le racisme, donc on est anti-juifs, anti-sioniste, donc anti-juif, et on l'est avec bonne conscience en plus puisqu'on se bat pour la liberté du peuple gazaoui qui est martyrisé."