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Projet d'action violente contre un jeune chrétien : procès prévu pour cinq personnes, dont deux mineurs

Europe 1 avec AFP . 2 min
Police - Sciences Po Paris
Selon la direction de la prestigieuse école, "autour de 70 à 80 personnes" occupent actuellement le hall de Sciences Po Paris. © MIGUEL MEDINA / AFP

Deux juges d'instruction antiterroristes ont ordonné les procès de cinq jeunes, en raison de la projection d'attaque sur un autre jeune homme qu'ils surnommaient "le Chrétien". Cette affaire avait démarré en juillet 2023 suite au contrôle d'identité d'un adolescent de 17 ans.

Deux juges d'instruction antiterroristes ont ordonné les procès de cinq jeunes, dont deux adolescents, pour avoir projeté d'attaquer en raison de sa religion un autre jeune qu'ils surnommaient "le Chrétien", a appris dimanche l'AFP de sources proches du dossier.

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Cette affaire avait démarré en juillet 2023 par le contrôle d'identité d'un jeune de 17 ans, au visage dissimulé, devant un magasin de CBD. Les enquêteurs se sont rendus à son domicile en banlieue parisienne et y ont découvert dans son téléphone un groupe SnapChat "Ikwan H", aussi traduit comme "Frères de l'islam".

Il y disait notamment vouloir s'en prendre à un employé du magasin, surnommé "le Chrétien" à qui il reprochait d'avoir fait des vidéos autour de la religion catholique, selon plusieurs sources proches du dossier. Quatre jours après son contrôle d'identité, ce suspect était interpellé.

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Idéologie jihadiste

Après deux ans d'enquête, les magistrats instructeurs ont ordonné fin mai son procès pour association de malfaiteurs terroriste criminelle devant le tribunal pour enfants à Paris, à partir du 9 juillet. Un autre mineur, partie prenante des échanges alors qu'il était âgé de 16 ans, sera aussi jugé. Leurs avocats n'ont pas souhaité s'exprimer.

Outre sa prestation d'allégeance au groupe Etat islamique, le principal suspect, tchétchène, était animé par une "recherche identitaire" et une "détermination à traduire son ancrage idéologique radical dans la réalité", d'après l'ordonnance de renvoi dont l'AFP a eu connaissance.

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Trois autres jeunes hommes seront prochainement jugés devant le tribunal correctionnel de Paris. L'un a expliqué être passé d'une "pratique ludique" de jeux vidéos violents à une volonté d'"impressionner" sur le groupe SnapChat à l'idéologie jihadiste, d'après l'ordonnance.

"Codes de la propagande jihadiste"

Seulement de l’esbroufe ? Ses propos ont "toutefois contribué à conduire l'un des membres du groupe à passer à l'acte", ont estimé les magistrats. Il sera jugé pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

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Les investigations avaient aussi conduit à la suspicion d'un autre projet violent présumé: trois jeunes hommes avaient été mis en examen en mai 2024, soupçonnés d'avoir participé au projet de kidnapping et d'assassinat d'un père et d'un fils roms "en utilisant les codes de la propagande jihadiste", d'après une synthèse policière.

Ces échanges, "préoccupants dans un contexte local de tensions intercommunautaires", ne visaient toutefois pas à "troubler l'ordre public par l'intimidation ou la terreur", ont analysé les magistrats qui ont prononcé des non-lieux.

"Nous sommes soulagés d'apercevoir le bout du tunnel judiciaire" après une procédure "lourde et traumatisante" propre aux dossiers marqués par le soupçon terroriste, a déclaré à l'AFP Ilyacine Maallaoui, avocat d'un jeune de 19 ans. Malgré une "charge mentale conséquente", son client a "réussi à mener son année scolaire", s'est-il félicité.