Pourquoi Donald Trump menace-t-il d'annexer le Groenland, le Canada et le Canal de Panama ?
Investi le 20 janvier prochain, il n'est pas encore au pouvoir, mais a déjà des projets d'expansion de territoire. Donald Trump, président-élu des États-Unis, menace de prendre le Groenland, le canal de Panama et le Canada, une idée qui remue les dirigeants de ces pays-là.
À quelques jours de son investiture, Donald Trump ne cesse de menacer le Groenland, le canal de Panama et le Canada. Le président-élu des États-Unis veut négocier ces territoires, une idée qui remue les dirigeants des pays visés.
"Il ne va pas envahir le Canada, il ne va pas déclarer la guerre au Groenland même s'il le menace. (...) Il agite les armes de la négociation avec l'expérience qu’il a. Il a été à la Maison Blanche, il sait comment ça marche", a certifié Alexandre Malafaye, fondateur du think tank Synopia, au micro de Pierre de Vilno dans Europe 1 Soir.
La "nécessité absolue" de contrôler le Groenland
Donald Trump a affirmé qu’il souhaitait l’annexion du Groenland et du canal de Panama, et pourrait même utiliser la force pour les annexer.
Le président-élu a alors ravivé les tensions avec le gouvernement danois, en disant vouloir acheter le Groenland, territoire autonome du Danemark. Il a affirmé, quelques jours avant Noël, que "les États-Unis d'Amérique estiment que la propriété et le contrôle du Groenland sont une nécessité absolue".
Le Groenland, riche de ressources en minerais, métaux rares et hydrocarbures, est revenu dans le viseur de Donald Trump qui, avant son départ de la Maison-Blanche en 2020, voulait déjà mettre la main dessus. Le contrôle de ce territoire serait aussi pour lui un moyen de surveiller la Russie, un acteur majeur de l'Arctique.
De son côté, le Kremlin a assuré suivre de "très près" l'évolution "dramatique" de la situation. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a également ajouté que "l'Arctique est une zone de nos intérêts nationaux (pour la Russie), nous y sommes présents et continuerons de l'être. Nous souhaitons maintenir la paix et la stabilité dans cette région".
Volonté de récupérer le canal de Panama
De son côté, le canal de Panama est également prisé par Donald Trump, qui souhaite le récupérer. Ce canal, construit par les États-Unis et ouvert en 1914, est sous le contrôle du Panama depuis 1999, après un accord signé par le président américain à l’époque, Jimmy Carter, en 1977.
La volonté de Donald Trump pour reprendre le contrôle du canal est aussi source de tensions avec ce pays d'Amérique centrale. "Chaque mètre carré du canal de Panama et de ses zones adjacentes appartient au Panama et continuera à lui appartenir", a déclaré le président du Panama, José Raul Mulino.
Pour le futur 47e président des États-Unis, le Groenland et le canal de Panama sont "très importants pour la sécurité économique" de son pays, a-t-il assuré lors d’une conférence de presse dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride.
Le Canada comme 51è état
Et ce n’est pas tout, puisque Trump souhaite également annexer le Canada. La perspective que ce pays devienne le 51e état des États-Unis est, selon lui, une "excellente idée", alors que le Canada est en pleine crise politique, après l’annonce de la démission de son Premier ministre, Justin Trudeau.
Donald Trump veut fusionner avec le Canada, principalement pour faire disparaître les droits de douane. "Les impôts baisseraient considérablement et le Canada serait totalement sûr face à la menace des navires russes et chinois" a-t-il également proposé.
A plusieurs reprises, le président-élu a parlé du "gouverneur Trudeau", un terme qui désigne le titre du chef de l'exécutif d'un Etat américain. Le Premier ministre démissionnaire a finalement réagi aux attaques de Donald Trump, excluant toute possibilité de fusion entre les deux pays. "Jamais, au grand jamais, le Canada ne fera partie des Etats-Unis" a-t-il affirmé.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a également défendu son pays, assurant que le Canada ne "reculera jamais face aux menaces". "Les commentaires du président élu Trump démontrent une incompréhension totale de ce qui fait du Canada un pays fort", a-t-elle poursuivi.