Pays-Bas : deuxième nuit d'émeutes après l'imposition d'un couvre-feu

Plusieurs villes des Pays-Bas étaient le théâtre d'émeutes lundi, après l'imposition ce week-end d'un couvre-feu afin de lutter contre la pandémie de coronavirus. © ROB ENGELAAR / ANP / AFP
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avec AFP , modifié à

Plusieurs villes des Pays-Bas étaient le théâtre d'émeutes lundi, après l'imposition ce week-end d'un couvre-feu afin de lutter contre la pandémie de coronavirus. Pour la deuxième nuit consécutive, la police anti-émeute à affronter des manifestants. 

Plusieurs villes des Pays-Bas ont été le théâtre d'émeutes lundi, pour la deuxième nuit consécutive, après l'imposition ce week-end d'un couvre-feu afin de lutter contre la pandémie de coronavirus. Des affrontements ont opposé la police anti-émeute, qui a fait usage de canons à eau, à des groupes de protestataires dans la ville portuaire de Rotterdam, ainsi que dans la petite ville de Geleen (sud), près de Maastricht, ont rapporté la police et des médias. Amersfoort (est), la petite ville de Geleen (Sud), près de Maastricht, La Haye ou encore Den Bosch ont aussi été secouées par des émeutes, ont rapporté la police et des médias.

Les "pires émeutes en 40 ans", selon le Premier ministre

"Une confrontation est en cours entre la police anti-émeutes et des jeunes qui leur lancent des feux d'artifice", a indiqué dans un tweet la police de Geleen. "Une personne a été arrêtée". Le maire de Rotterdam, Ahmed Aboutaleb, a pris un décret autorisant la police à multiplier les arrestations. "Des arrestations ont eu lieu", a indiqué la mairie de Rotterdam dans un tweet. "Il est instamment demandé de quitter les lieux".

Des images sur les réseaux sociaux montraient des émeutiers pillant un magasin à Den Bosch ou encore un photographe de presse frappé derrière la tête à Haarlem, après avoir été chassé par une foule en colère. Lundi soir, les maires de plusieurs villes du pays ont annoncé qu'ils allaient instaurer des mesures d'urgence pour tenter d'empêcher de nouveaux troubles.

Plus tôt dans la journée, le premier ministre Mark Rutte a condamné "la violence criminelle" des premières émeutes, qui ont eu lieu dimanche, estimant qu'il s'agissait "des pires émeutes en quarante ans". La police a arrêté dimanche 250 personnes lors des manifestations à Amsterdam, Eindhoven et d'autres villes, ont indiqué les médias locaux.

Le premier couvre-feu depuis la Seconde Guerre mondiale

"Cela n'a rien à voir avec la lutte pour la liberté. Nous ne prenons pas toutes ces mesures pour rire. Nous le faisons car nous combattons le virus et que c'est pour l'instant le virus qui nous prend notre liberté", a ajouté le Premier ministre, estimant que "99%" des Néerlandais soutiennent les restrictions. Les Pays-Bas ont entamé samedi leur premier couvre-feu depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est interdit de sortir de chez soi entre 21h et 4h30, et ce au moins jusqu'au 9 février. Tout contrevenant encourt une amende de 95 euros. Le Premier ministre avait déclaré mercredi que la décision d'instaurer un couvre-feu avait été confortée par la propagation du variant britannique du coronavirus.