Mort d'Elizabeth II : l'économie de la Grande-Bretagne paie le prix fort

Il y aurait entre 1,5 et 7 milliards d’euros de manque à gagner.
Il y aurait entre 1,5 et 7 milliards d’euros de manque à gagner. © William WEST / AFP
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Baptiste Morin
La Grande-Bretagne s’apprête à vivre une séquence importante. Les funérailles de la reine Elizabeth II auront lieu dans les prochains jours. Quelques semaines ou mois plus tard, ce sera au tour de son fils Charles d’être officiellement couronné roi d’Angleterre. Ces évènements interviendront dans une situation sociale et économique délicate en Grande-Bretagne et auront eux-mêmes des conséquences.

Le décès de la reine Elizabeth II, survenu ce jeudi, va porter un coup à l’économie britannique. Selon les différentes estimations, entre 1,5 et 7 milliards d’euros de manque à gagner seront à décompter car les banques, les commerces et les entreprises fermeront pour rendre hommage à la reine, au moins durant ses funérailles. Une situation similaire avait été observée en 1997, lors du décès de la princesse Diana.

L’économie britannique pourrait ensuite ralentir à nouveau pour l’intronisation du roi Charles III. Les jours de fêtes sont aussi synonymes de jours chômés. Au mois de juin dernier, pour le jubilé d’Elizabeth II, les Britanniques n’avaient pas travaillé pendant deux jours et le PIB s’était contracté de 0,6%.

Une économie déjà fragilisée

Sauf qu’aujourd’hui, la situation économique est déjà préoccupante en Grande-Bretagne. Tout juste nommée à Downing Street, Liz Truss a annoncé un plan de 150 milliards d’euros, jeudi. Le gel des prix de l’énergie pour les ménages pendant deux ans est le cœur de cette ordonnance anti-inflation.

La hausse des prix a dépassé les 10% et devrait atteindre selon les estimations 11% au mois d’octobre. Etrange coïncidence, l’inflation atteignait 11% en Grande-Bretagne au mois de février 1952 alors qu’Elizabeth II devenait reine d’Angleterre.