Macron appelle l'Irak à suivre une autre voie que celle d'un «modèle dicté de l'extérieur»

Lors d'un sommet, le président Emmanuel Macron a appelé l'Irak à suivre une autre voie que celle d'un «modèle dicté de l'extérieur».
Lors d'un sommet, le président Emmanuel Macron a appelé l'Irak à suivre une autre voie que celle d'un «modèle dicté de l'extérieur». © Ludovic MARIN / AFP
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Europe 1 avec AFP
Le président français Emmanuel Macron a plaidé mardi lors d'une conférence régionale de soutien à l'Irak pour que ce pays, sous influence iranienne, s'engage dans une autre voie que celle d'un "modèle dicté de l'extérieur". Ce sommet, qui rassemble autour de l'Irak et la France les principaux acteurs du Moyen-Orient, vise à désamorcer les crises qui secouent la région.

Le président français Emmanuel Macron a plaidé mardi lors d'une conférence régionale de soutien à l'Irak pour que ce pays, sous influence de l'Iran, s'engage dans une autre voie que celle d'un "modèle dicté de l'extérieur". "Je veux vous dire l'attachement de la France à travers son histoire, son action diplomatique (..) pour la stabilité de la région (...) pour qu'il y ait une voie qui ne soit pas celle d'une forme d'hégémonie, d'impérialisme, de modèle qui serait dicté de l'extérieur", a-t-il dit lors du sommet "Bagdad II" sur les rives de la mer Morte en Jordanie.

Ce sommet, qui rassemble autour de l'Irak et la France les principaux acteurs du Moyen-Orient, dont l'Iran et l'Arabie saoudite à couteaux tirés, vise à désamorcer les crises qui secouent la région. "L'Irak aujourd'hui est le théâtre d'influences, d'incursions, de déstabilisations qui sont liées à toute la région", a ajouté le président français sans jamais citer l'Iran qui était représenté à la conférence par son chef de la diplomatie Hossein Amir-Abdollahian.

"Destabilisation régionale"

Avec des partis pro-iraniens dominant le Parlement en Irak et un gouvernement issu de cette majorité, l'Iran consolide son emprise sur son voisin, au grand dam des Etats-Unis.

La région est "encore perclue de blocages, de divisions, d'ingérences, de sujets sécuritaires et sans doute l'Irak, compte-tenu des dernières décennies, est l'une des principales victimes de cette déstabilisation régionale", a poursuivi Emmanuel Macron. "La région a tout pour réussir un agenda régional et mondial mais il faut qu'on arrive collectivement à aller au-delà des divisions du moment", a-t-il insisté.