Les négociations pour trouver un accord européen sur la réouverture des frontières n'ont toujours pas abouti. 1:28
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Isabelle Ory, édité par avec AFP , modifié à
Les ministres européens de l’Intérieur se réunissent vendredi pour évoquer la réouverture des frontières. Mais les pays de l’UE peinent à trouver un accord, alors que la date du 15 juin a été évoquée à plusieurs reprises.

Les frontières de l’Union européenne vont-elles se rouvrir en même temps ? Depuis plusieurs jours, les pays européens sont en discussion pour lever en même temps les mesures de contrôles mises en place en raison de la pandémie de coronavirus. Une réouverture des frontières à la date du 15 juin a ainsi été évoquée à plusieurs reprises.

Mais les pays de l’UE peinent pour le moment à trouver un accord. Les ministres de l’Intérieur, qui se réunissent vendredi par vidéo-conférence, tenteront de trouver un compromis, alors que de nombreux Européens attendent de pouvoir réserver leurs vacances et que le secteur du tourisme attend avec impatience le retour des voyageurs étrangers.

Une réouverture en ordre dispersée

Un diplomate l’assure à Europe 1 : la réouverture des frontières "devrait se cristalliser autour du 15 juin, mais ça ne sera pas pur et parfait". En effet, les pays de l’Union fonctionnent de manière désordonnée sur le sujet, en fonction de leurs intérêts économiques et de leur situation sanitaire.

Les Italiens, qui ont été frappés les premiers et ont été confinés très tôt, ont rouvert leurs frontières dès mercredi. Les Grecs, eux, ont été peu atteints. Le pays, très dépendant du tourisme, va rouvrir le 15 juin, mais la méfiance prédomine vis-à-vis des touristes en provenance des zones les plus touchées. La Grèce a ainsi annoncé une mini-quarantaine pour les touristes venant de certaines régions européennes, comme l’Île-de-France, quatre régions italiennes (Emilie-Romagne, Lombardie, Piémont, Vénétie) et quatre autres en Espagne (Madrid, Catalogne, Castille et Leon, Castille-La-Manche).

Autre exemple : la décision notamment de l'Espagne de ne rouvrir que le 1er juillet ses frontières terrestres avec la France et le Portugal a fait grincer des dents à Lisbonne.

Une décision dans les 10 jours

Les États sont en fait libres de garder des contrôles tant qu’ils estiment qu’il y a une menace pour les politiques publiques, celle de la santé par exemple. La Commission européenne pourrait leur demander de davantage justifier leur décisions, mais elle préfère miser sur la dialogue et la coordination. La commissaire européenne Ylva Johansson a également appelé à une levée d'ici la fin juin de toutes les restrictions et des contrôles aux frontières intérieures. 

Mais pour le moment, les touristes sont obligés d’attendre avant de boucler leur voyage. Un diplomate fait passager le message : "dites à vos auditeurs d’être encore un peu patients pour leurs réservations de vacances, dans 10 jours, on y verra plus clair". Une décision est par ailleurs attendue dans les prochains jours sur les frontières extérieures de l'UE et de l'espace Schengen, qui sont actuellement fermées jusqu'au 15 juin.