Les félicitations contenues de Kim Jong-Un à Xi Jinping, reconduit pour cinq ans à la tête de la Chine

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Kim Jong-Un a adressé ses "sincères félicitations" à Xi Jinping © STR / KCNA VIA KNS / AFP
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avec AFP , modifié à
Kim Jong-Un a adressé ses "sincères félicitations" au président chinois, dans un message bien moins enthousiaste que celui que le dirigeant nord-coréen avait envoyé à Xi Jinping cinq ans plus tôt.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a souhaité de "grandes réussites" à Xi Jinping après sa reconduction à la tête du Parti communiste chinois (PCC), dans un message de félicitations plein de retenue.

De "sincères félicitations". Le texte de quatre phrases, adressé mercredi, mais publié jeudi par l'agence officielle KCNA, "exprime la conviction que les relations entre les deux partis et les deux pays se développera dans l'intérêt des populations des deux pays". Kim Jong-Un a par ailleurs adressé ses "sincères félicitations" au président chinois, dans un message dont la retenue contraste avec l'enthousiasme qu'il avait témoigné en 2012 quand Xi Jinping avait obtenu son premier mandat.

Des liens historiques. La Chine est depuis longtemps le bienfaiteur économique et l'allié de la Corée du Nord, qu'elle a sauvée de la défaite pendant la Guerre de Corée (1950-53). Les relations bilatérales avaient été forgées dans le sang pendant cette guerre, quand Mao Tsé-Toung avait dépêché plusieurs centaines de milliers de "volontaires" pour combattre les forces des Nations unies emmenées par les États-Unis. Les deux alliés, avait dit Mao, sont "aussi proches que le sont les lèvres des dents".

En 2012, Kim Jong-Un avait adressé des félicitations "chaleureuses", en affirmant que les deux nations étaient "liées par les mêmes montagnes et rivières" et en saluant la "richesse commune" de leur amitié historique. 

Des relations de plus en plus tendues. Mais ces derniers mois, les relations bilatérales ont tourné au vinaigre à cause des programmes nucléaire et balistique nord-coréens, qui ont conduit Pékin à accepter le durcissement des sanctions de l'ONU. La Chine était accusée depuis longtemps de ne pas appliquer les sanctions de l'ONU, même lorsqu'elle les avait votées. 

Pékin veut ramener Pyongyang à la table des négociations, afin de limiter ses ambitions nucléaires, mais montre de plus en plus de signes d'irritation envers son voisin imprévisible. Après de multiples tirs de missiles et le sixième essai nucléaire nord-coréen, Pékin a apporté son soutien à de nouvelles sanctions de l'ONU qui interdisent les exportations nord-coréennes de charbon ou de minerai de fer et réduisent ses approvisionnements en pétrole.