C’est un rendez-vous européen majeur. Après des mois de visioconférence, les 27 dirigeants de l'Union européenne se retrouvent - "en vrai" - ce vendredi matin à Bruxelles pour préparer une relance inédite de l’économie européenne. Pour la première fois de leur histoire, les Européens veulent s’endetter ensemble à hauteur de 750 milliards d'euros pour financer la solidarité. Mais les tensions entre eux menacent la réussite du sommet.
Ces jours-ci, à Bruxelles, les diplomates ont des cernes sous les yeux. Depuis des semaines déjà, ils essaient de concilier les positions. "Et ça reste très difficile", avouaient-ils encore jeudi soir. Les pays du sud, qui ont particulièrement été frappés, par le coronavirus attendent avec impatiences les milliards européens. Rien qu’en France, le gouvernement peut espérer 35 milliards d’euros d’aides directes, soit un tiers du plan national de relance annoncé par Emmanuel Macron.
Viktor Orban menace d'un veto
Mais l’Autriche, le Danemark, la Suède et les Pays-Bas résistent. Ils veulent réduire la voilure du fonds. Les Pays-Bas exigent aussi d’avoir un droit de regard sur la manière dont l’argent sera utilisé à Rome, Madrid ou Paris. Autre difficulté, elle vient cette fois de l’est. Bruxelles a prévu qu’à l’avenir, pour bénéficier de subventions européenne, il faudra respecter l’état de droit. Evidemment, la Hongrie et la Pologne se sentent visées. Viktor Orban clame qu’il mettra son veto à tous le plan européen si ces dispositions sont maintenues.
>> LIRE AUSSI - Ces millionnaires qui demandent à payer plus d'impôts
Résultat, ces dernières heures, personne n’osait faire de pronostic sur la durée du sommet, ni sur son succès éventuel.