L'ambiance est morose à Tokyo, à deux semaines du début des JO. 1:40
  • Copié
Romane Hocquet, édité par Antoine Terrel
A deux semaines du début des Jeux Olympiques, il règne une drôle d'ambiance dans les rues de Tokyo, alors que les autorités ont annoncé que la majorité des compétitions se dérouleraient à huis clos. "Dans mon entourage, je ne connais personne qui souhaite que les JO soient organisés comme prévu", explique une habitante à Europe 1.

Traditionnellement très médiatisé et célébré dans une ambiance de fête, l'évènement est cette année passé presque inaperçu. Vendredi, la flamme olympique est arrivée à Tokyo, mais dans une ambiance morne et sans public, et pour cause. Les autorités ont pris la décision d'interdire les spectateurs sur la plupart des sites des Jeux Olympiques, en raison de la crise du coronavirus. Deux semaines avant le coup d'envoi des Jeux, le pays ne veut prendre aucun risque mais l'atmosphère est bien morose sur place. 

Vendredi, le relais de la flamme olympique s'est donc terminé sous un ciel gris et pluvieux. La flamme a été portée sur scène dans une lanterne et remise à Yuriko Koike, la gouverneure de Tokyo.

Les autorités font actuellement face à une recrudescence des cas et à la progression du variant delta. C'est la quatrième fois que l'état d'urgence sanitaire est décrété. Mais la perspective de JO sous cloche agace Carla, installée à Tokyo depuis l'an denier. "Dans mon entourage, je ne connais personne qui souhaite que les Jeux soient organisés comme prévu", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "Pour un pays, l'intérêt principal des JO est économique. Mais cet année, il n'y aura aucun impact." 

"Les Japonais ne voient qu'un risque inutile"

"Le sport, tout le monde s'en fiche, ce n'est vraiment pas la priorité", poursuit-elle. "Les Japonais ne voient là-dedans qu'un risque inutile... Tout le monde en a marre, c'est un ras-le-bol général."

Les habitants ne pourront pas non plus assister à la cérémonie d'ouverture ni à la majorité des épreuves. Un huis clos qui a même poussé certains sportifs à jeter l'éponge, comme le tennisman australien Nick Kyrgios.