Kurdistan irakien : le Parlement de Bagdad exige l'envoi de l'armée dans les zones disputées

Le Parlement irakien a exigé lundi l'envoi de l'armée dans les zones disputées.
Le Parlement irakien a exigé lundi l'envoi de l'armée dans les zones disputées. © AFP
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avec AFP , modifié à
Ces zones ont été reconquises par les combattants kurdes, en 2014, à la faveur du chaos qui a régné dans le pays après l'offensive du groupe État islamique. 

En réaction à la tenue du référendum d'indépendance au Kurdista, le Parlement irakien a exigé lundi l'envoi de l'armée dans les zones disputées dont les forces kurdes ont pris le contrôle depuis l'invasion américaine de 2003 et la chute de Saddam Hussein. "Le Parlement exige du commandant en chef de l'armée (le Premier ministre Haïder al-Abadi) de déployer des forces dans toutes les zones contrôlées par la région autonome du Kurdistan (irakien) depuis 2003", selon la résolution votée par le Parlement. Constitutionnellement, le gouvernement est contraint de se conformer à ce vote.

"Notre prochain objectif est Kirkouk". Interrogé sur les risques d'affrontements avec les forces kurdes, Saad al Hadithi, porte-parole du bureau du Premier ministre, a répondu : "S'il y a des affrontements dans ces zones, la tâche des forces fédérales sera d'appliquer la loi" et "d'assurer la stabilité et la paix". "Notre prochain objectif est Kirkouk et les zones disputées occupées par des gangs armés, des hors-la-loi qui ne répondent pas au commandement de l'armée", a de son côté affirmé Karim al-Nouri, un des chefs de la brigade Badr, qui fait partie de Hachd al-Chaabi, une force paramilitaire.

Des régions conquises par les peshmergas en 2014. Les zones disputées sont situées en dehors des trois provinces du nord de l'Irak qui font partie initialement de la région autonome du Kurdistan. Ces régions disputées sont la riche province pétrolière de Kirkouk, et des secteurs de celle de Ninive - dans le nord du pays -, de Dyala et de Salaheddine, au nord de Bagdad. La plupart ont été conquises par les peshmergas, les combattants kurdes, en 2014 à la faveur du chaos qui a régné dans le pays après l'offensive du groupe État Islamique (EI).