À Istanbul, des femmes se sont rassemblées devant le consulat iranien. 1:37
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Rémy Trieau, édité par Laura Laplaud
Huit personnes sont mortes durant des manifestations au Kurdistan iranien déclenchées samedi par la mort de Mahsa Amini, détenue par la police des mœurs pour "port de vêtements inappropriés". Depuis, les mobilisations se multiplient en Iran comme à l'étranger. En Turquie, les Iraniennes se sont rassemblées pour dénoncer l'oppression des femmes.

Mardi, le président américain Joe Biden a salué les "femmes courageuses d’Iran", celles qui se mobilisent après la mort la semaine dernière de Mahsa Amini. Arrêtée par la police des mœurs pour avoir mal porté son voile, cette jeune femme de 22 ans est décédée trois jours après son arrestation. La mobilisation a déjà fait huit morts à Téhéran et dans une quinzaine de villes d'Iran.

"Mon corps, mon choix !"

À l’étranger aussi, les Iraniennes se mobilisent comme à Istanbul où elles se sont rassemblées mercredi devant le consulat iranien. "Mon corps, mon choix !" Le slogan féministe est repris par des dizaines d’Iraniennes devant le consulat de la République islamique. 

Les prises de paroles de manifestantes se succèdent pour dénoncer l’oppression des femmes en Iran : "Je ne pouvais pas rester en Iran. Ils ne me laissaient rien faire. Juste parce que je suis une femme. Pourquoi ont-ils tué une fille de 22 ans ? Seulement à cause du port du voile !" s'exclame l'une des manifestantes.

"Ce sont des tueurs"

Anissa, cheveux coupés courts teint en rose raconte la terreur que ces hommes font régner dans son pays : "Nous avons peur de la police. Ils nous disent toujours qu'on doit porter correctement notre voile : on n'a pas le choix. Ils sont brutaux. Ce sont des tueurs."

"Je n'ai pas peur"

Cette jeune iranienne en vacances à Istanbul souhaite participer aux manifestations dès son retour en Iran, malgré la violente répression. "Cette fois, je préfère mourir. Je suis prête. Peut-être que si je verse mon sang je serais à l'origine d'un changement. Je n'ai pas peur."

"L’Ayatollah Khameneï est un assassin" scandent les protestataires qui espèrent la chute du régime des mollahs.