«Ca y est, ils sont enfin libérés !» : joie immense à Soultz, commune d’origine de Cécile Kohler

Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris seront-ils bientôt de retour en France ? Après trois ans et demi de détention, les deux derniers otages français en Iran sont sortis de prison mardi soir. Ils sont depuis à l’ambassade de France à Téhéran.

"Une première étape", salue Emmanuel Macron, qui demande désormais à son homologue iranien "la libération pleine et entière" des deux Français. Dans le village de Soultz (Haut-Rhin), dont est originaire Cécile Kohler, le soulagement est immense.

"J’en ai eu les larmes aux yeux"

Dans les allées ensoleillées du petit marché de Soultz, tout le monde se réjouit de cette grande nouvelle : Cécile Kohler et Jacques Paris, enfin libres ! Annie, qui habite dans la commune, l’a appris mardi soir alors qu’elle était à table avec ses enfants : "J’en ai eu les larmes aux yeux, et là encore…"

"J’ai dit aux enfants : 'Au moins il y a de l’espoir'. Mais maintenant il faut que Cécile rentre, qu’elle puisse être dans les bras de ses parents et là on se dira que c’est bon", poursuit-elle.

"On en parlait souvent et on a même fait des manifestations devant la mairie. Donc cela a été une illumination en me disant : 'ça y est, ils sont enfin libérés'", ajoute Florence, une autre habitante de la commune. 

"Il va falloir qu’ils se reconstruisent"

"On est heureux ! Le bonheur pour les parents surtout", s’exclame Marie dans un grand sourire avant d'ajouter : "J’ai entendu que Jacques et Cécile sont en bonne santé donc c’est déjà bien. Après, il faudra digérer tout cela, tout ce qu’ils ont vécu".

"Il va falloir qu’ils se reconstruisent. On leur souhaite vraiment de s’en remettre", réagit Mathieu. Et selon Florence et Annie, qui connaissent bien la famille de Cécile, "ils sont bien entourés".

"On restera mobilisés tant qu’ils ne seront pas sur le sol français"

C’est à Soultz, ville de 7.000 habitants dans le Haut-Rhin, que Cécile Kohler a grandi avant de partir travailler comme enseignante en région parisienne. Ses parents vivent encore là et la commune a toujours nourri l’espoir très fort de voir les deux Français libérés.

"Même s’il y avait des hauts et des bas, on était toujours mobilisés et on doit l’être encore aujourd’hui puisque Cécile et Jacques ne sont pas encore libérés", déclare Marcello Rotolo, le maire de Soultz. L'élu assure qu'ils resteront "mobilisés tant qu’ils ne seront pas sur le sol français".

Sur le fronton de sa mairie, la banderole qui réclame la libération de Cécile n’a pas encore été décrochée. "On a toujours voulu que ce soit Cécile et Jacques qui le fassent, s’ils peuvent le faire", confie le maire. "Sinon la famille pourra l’enlever mais pas tout de suite. On attend vraiment qu’ils reviennent chez nous", conclut-il.