L'élection présidentielle a profondément divisé les Américains. 1:07
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Xavier Yvon, édité par Océane Herrero
Si les électeurs démocrates ne cachent pas leur joie suite à l'élection du candidat Joe Biden à la Maison Blanche, certains, comme Charly, habitant de Brooklyn, craignent que leur pays soit plus divisé que jamais. Pour Charly, le choix des électeurs de Donald Trump est tout à fait incompréhensible.
TÉMOIGNAGE

Les Etats-Unis semblent divisés comme jamais auparavant après l'élection de Joe Biden face au président en exercice Donald Trump. Pour les électeurs démocrates, l'élection finale de leur champion est un soulagement. Mais Charly, habitant de Brooklyn, a le sentiment de ne plus comprendre une partie de son pays, celle qui a voté pour Donald Trump. "Je ne vais pas me réjouir, parce que des millions d'Américains pensent que ce président a fait du bon boulot", explique-t-il au micro d'Europe 1.

"Je n'arrive pas à y croire"

Pour rappel, selon les chiffres d'Associated Press, Donald Trump a recueilli plus de 70 millions des voix, contre 75 millions pour Joe Biden, ce qui en fait le président qui a obtenu le plus grand nombre de voix de l'histoire américaine. Pas de quoi rassurer Charly, qui s'étonne toujours du nombre de votes recueillis par le président sortant. "Je n'arrive pas à y croire. A l'époque, il y a quatre ans, je peux comprendre qu'il ait capté ceux qui ont perdu leur boulot à l'usine, ou qui pensent que personne ne s'occupe d'eux. Mais après quatre années de mensonges, et de 'n'importe quoi' ?"

"200.000 personnes sont mortes et ça ne les dérange pas ?"

Charly est particulièrement agacé par le manque de considération de Donald Trump pour la pandémie de coronavirus, qui a très durement touché les Etats-Unis. Le président en exercice a pourtant minimisé la gravité de la maladie à plusieurs reprises. "200.000 personnes sont mortes, mais ça ne dérange personne ?" s'étrangle Charly. "Je ne comprends pas, ce pays n'est pas ce que je pensais, je suis très déprimé. Je ne sais pas comment on pourra être unis à nouveau. Même s'il y avait un nouvel attentat du 11 septembre à New York, la moitié du pays dirait probablement que New York est le diable"