Macron à Bruxelles 1:29
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avec AFP // Crédit photo : Ludovic MARIN / AFP , modifié à
Lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles, Emmanuel Macron a appelé à une "trêve humanitaire" entre Israël et le Hamas afin "d'organiser la protection" des civils dans la bande de Gaza. Le chef de l'État estime qu'une trêve aiderait à négocier la libération des otages, encore présents dans la bande de Gaza. 

Le président français Emmanuel Macron a appelé vendredi à une "trêve humanitaire" dans la guerre entre Israël et le Hamas pour "organiser la protection" des populations civiles dans la bande de Gaza, estimant que la riposte israélienne devait "mieux cibler" les "terroristes".

"Une trêve humanitaire est aujourd'hui utile"

"Nous reconnaissons totalement le droit et la volonté légitime de lutter contre le terrorisme. Nous sommes prêts à y apporter notre aide. Mais nous considérons que le blocus complet, le bombardement indifférencié et plus encore la perspective d'une opération massive terrestre ne sont pas de nature à protéger comme il se doit les populations civiles", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.

"Une trêve humanitaire est aujourd'hui utile pour pouvoir protéger ceux qui sont sur le terrain, qui ont subi des bombardements", a affirmé le chef de l'État. Il est allé au-delà de la déclaration commune des dirigeants des vingt-sept pays de l'Union européenne, qui, après d'âpres tractations sémantiques, avaient demandé des "pauses" pour faciliter l'aide humanitaire. Semblant déplorer ce "débat très long", Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d'"une trêve humanitaire pour protéger les populations", négocier la libération des otages, "régler le problème des hôpitaux qui est très compliqué". Selon le président français, la riposte israélienne doit "mieux cibler l'action utile contre les terroristes". 

 

Une idée de "coalition internationale" pour lutter contre le Hamas

"Il est indispensable que la distinction soit faite dès le début, très clairement, avec les populations civiles. Sinon, le risque est celui de l'embrasement, de la confusion des esprits. Et paradoxalement, je pense que c'est aussi très contreproductif pour la sécurité d'Israël", a-t-il plaidé.  Emmanuel Macron, qui avait évoqué lors d'une tournée au Proche-Orient mardi et mercredi l'idée d'une "coalition internationale" pour lutter contre le Hamas à l'instar de ce qui existe contre le groupe jihadiste État islamique, a expliqué qu'il proposerait aux "partenaires" de la France une réunion "pour structurer cette initiative".

La France veut aussi évacuer "dans les meilleurs délais" ses ressortissants se trouvant dans la bande de Gaza, assiégée et bombardée par Israël, a annoncé le président. Selon Paris, une cinquantaine de Français se trouvent actuellement à Gaza, mais en comptant les familles et les agents de l'institut français sur place, cela porte à 170 le nombre de personnes dont la France veut assurer la protection.

"Nous souhaitons les évacuer dans les meilleurs délais. C'est ce qu'on est en train d'organiser avec à la fois les autorités palestiniennes et l'Égypte. Et c'est ce que plusieurs autres pays européens souhaitent faire en coordination avec nous", a-t-il déclaré.