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Ariane Ménage / Crédits photo : MUSTAFA HASSONA / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP
Le calvaire des otages du Hamas se dessine petit à petit. Une semaine après la fin de la trêve, les premiers témoignages des otages souligneraient que ces derniers ont été drogués avant d'être remis aux autorités israéliennes, pour paraître heureux et détendus devant la caméra, et favoriser ainsi la propagande du Hamas.

Deux mois après l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a fait environ 1.200 morts, encore 138 personnes sont encore retenues dans la bande de Gaza, selon un dernier décompte de l'État hébreu. La semaine dernière, lors d'une trêve entre les deux belligérants, des dizaines d'otages ont pu retrouver leur liberté. Mais selon les dernières informations, les otages rendus auraient été drogués par le Hamas, pour apparaître plus détendus devant les caméras.

Ce sont d'abord les familles de ces otages qui en ont parlé. Puis, ce mardi, une médecin responsable du ministère de la Santé en atteste devant une commission de la Knesset, le Parlement israélien. "Ce que l'on a remarqué, c'est qu'ils ont pris des pilules pour améliorer leur état", explique-t-il.

Inquiétude grandissante des familles

Objectif : qu'ils aient l'air apaisés, heureux même sur les photos. "Cela fait-il partie de la terreur psychologique ?", se questionne un député. "Oui", répond le médecin, mais ne précise pas si des tests sanguins complètent les témoignages. Elle évoque des calmants plus connus en France sous le nom de Rivotril, administrés, selon elle, avant les libérations. 

Chacune de ces libérations avait été soigneusement filmée par le Hamas et diffusée par la propagande du mouvement. Les familles de ces otages nouvellement libérés témoignent donc petit à petit. Mais beaucoup d'entre elles ont toujours des proches détenus à Gaza. Elles font donc part de leur inquiétude grandissante sur leurs conditions de détention.