Les neuf accusés comparaitront devant les juges. 1:38
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Lionel Gougelot , modifié à
Six ans après les attentats de Bruxelles s'ouvre le procès dans la capitale belge. Un millier de parties civiles et au moins 370 témoins attendus. Du côté des accusés, ils seront neuf dans le box. Pour les familles des victimes, le deuil est long et difficile. Louis a perdu sa compagne dans l'explosion du métro de Maalbeek. Europe 1 l'a rencontré.

C'était le 22 mars 2016. Quand il apprend l'explosion survenue dans le métro Maalbeek, Louis a tout de suite un mauvais pressentiment. Il sait que sa compagne s'y trouvait. Les lieux du drame étant interdits d'accès, c'est pour lui le début d'une longue attente. "C'est arrivé le mardi et j'ai eu la confirmation de son décès le samedi soir, donc ça a pris un moment", a-t-il confié à Europe 1." Au niveau de l'identification, ce n'était pas évident. Elle a été tellement défigurée que c'est peut-être un des éléments qui fait que ça a pris un peu plus de temps pour l'identification de son corps."

Une dépression post-traumatique

L'enquête démontrera que la jeune femme ne se trouvait qu'à quelques mètres seulement du kamikaze dans le wagon. Ce jour-là, 32 personnes trouvaient la mort et plus de 300 étaient blessés dans les deux attaques successives à l’aéroport de Zaventem et dans le métro. Plusieurs mois après le deuil, Louis sombre dans une dépression post-traumatique. Crises de paranoïa et suivi psychiatrique : le jeune homme encore traumatisé appréhende désormais ce procès avec angoisse.

"Surtout le face à face vis-à-vis des accusés reste assez pénible à envisager", a-t-il estimé. "Pour moi, il n'y a aucun pardon possible. Et c'est vrai que la peine de Salah Abdeslam en France a été la perpétuité incompressible. J'espère qu'en Belgique il y aura de la sévérité, oui." Ils seront neuf dans le box des accusé, parmi lesquels Salah Abdeslam. Un procès qui, il l'espère malgré tout, lui permettra de tourner la page et de poursuivre sa reconstruction.