Gaza : raid de l'aviation israélienne après une "tentative d'infiltration"

Le bilan sur d'éventuelles victimes n'est pas encore connu.
Le bilan sur d'éventuelles victimes n'est pas encore connu. © SAID KHATIB / AFP
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avec AFP , modifié à
L'aviation de l'Etat hébreu affirme avoir tiré sur des "cibles militaires" du Hamas palestinien, en représailles à des infiltrations sur son territoire.

L'aviation israélienne a mené lundi un raid contre des "cibles militaires" du Hamas palestinien dans le nord de Gaza, en représailles à des infiltrations de Palestiniens la veille en territoire israélien pour poser des bombes, a indiqué l'armée dans un communiqué. Il n'y avait pas dans l'immédiat d'informations sur d'éventuels dégâts ou victimes à la suite de ces frappes. La veille, des suspects ont franchi la clôture érigée à la frontière entre Gaza et Israël et ont déposé des "engins explosifs" qui ont été découverts par l'armée, selon le communiqué.

Journée meurtrière. Dans cette région près de la frontière entre Gaza et Israël, neuf Palestiniens ont été tués et plus de 400 blessés par des soldats israéliens lors de protestations vendredi dernier, une semaine après une journée particulièrement meurtrière lors de manifestations similaires. L'armée israélienne "observe avec une grande sévérité l'organisation terroriste Hamas tenter de transformer la clôture de sécurité en une zone de combat en tentant d'endommager les infrastructures de sécurité et de défense", a indiqué l'armée dans son communiqué.

Crimes de guerre. Dimanche, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a appelé à la fin du bain de sang dans la bande de Gaza, avertissant que la cour pourrait juger les auteurs de crimes de guerre. Israël a fait face à de vives critiques des organisations de défense des droits de l'homme, y compris israéliennes, pour son utilisation de balles réelles contre les manifestants de la "marche du retour" organisée par les Palestiniens. Le 30 mars, début d'une série de manifestations palestiniennes pour réclamer le retour des réfugiés et la fin du blocus de Gaza par Israël, les violences ont coûté la vie à 19 Palestiniens et blessé quelque 1.400, la journée la plus sanglante depuis la guerre en 2014 entre Israël et le Hamas palestinien.