Gaza : Paris condamne les "tirs indiscriminés" de l'armée israélienne

Vendredi, des milliers de Palestiniens ont pris part à des protestations à la barrière de sécurité séparant Israël et Gaza.
Vendredi, des milliers de Palestiniens ont pris part à des protestations à la barrière de sécurité séparant Israël et Gaza. © AFP
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avec AFP
La France a condamné samedi les tirs de l'armée israélienne qui ont tué neuf Palestiniens vendredi et appelé à la "plus grande retenue" dans l'usage de la force.

La France a condamné samedi les "tirs indiscriminés" de l'armée israélienne qui ont tué neuf Palestiniens la veille et appelé à la "plus grande retenue" dans l'usage de la force. "La France réitère sa réprobation des tirs indiscriminés de l'armée israélienne. Toute la lumière doit être faite sur ces graves événements", a commenté la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll, dans un communiqué.

Un deuxième vendredi de protestations. En dépit des mises en garde israéliennes, des milliers de Palestiniens ont pris part, pour le deuxième vendredi de suite, à des protestations près de la barrière de sécurité séparant l'État hébreu de l'enclave palestinienne. Des affrontements ont éclaté, comme le 30 mars, date à laquelle la bande de Gaza avait connu son bilan le plus sanglant (19 morts) depuis la guerre de 2014 entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien qui contrôle l'enclave. Neuf manifestants ont été tués par balles et près de 500 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas, mouvement considéré comme "terroriste" par Israël.

Lever "les restrictions imposées à Gaza". "La France demande aux autorités concernées de faire preuve de la plus grande retenue et souligne que l'usage de la force doit être proportionné, conformément au droit international humanitaire, afin d'éviter de nouvelles victimes", a ajouté la porte-parole française. "Seule une levée des restrictions imposées à Gaza, avec les garanties de sécurité nécessaires pour Israël, permettra de répondre à la crise humanitaire et de prévenir l'escalade des tensions", a insisté le ministère des Affaires étrangères.