Rassemblement «aux relents antisémites» à Paris 8 : Olivier Vial se dit «très choqué», mais «pas surpris du tout»
Invité d'Europe 1 Matin Week-end, Olivier Vial, le directeur du CERU, le Centre d'Études et de Recherches Universitaire, revient sur le rassemblement à Paris-VIII "aux relents antisémites" selon les mots de Philippe Baptiste. Pour lui, Paris-VIII est une "université qui est extrêmement radicale".
C'est un rassemblement qui fait couler beaucoup d'encre. Lors d'une conférence organisée à l’Université Paris-VIII Vincennes-Saint-Denis, des dizaines de personnes se sont réjouies des attaques du 7-Octobre contre des civils israéliens. Un rassemblement "aux relents antisémites" selon les mots du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, qui ne surprend pas Olivier Vial.
"Paris-VIII, une université qui est extrêmement radicale"
"Je suis très choqué mais pas surpris du tout", confirme dans Europe 1 Matin Week-end, le directeur du CERU, le Centre d'Études et de Recherches Universitaire. "Paris-VIII, c'est une université qui est extrêmement radicale, où on a depuis maintenant des mois et des mois des mobilisations pro-Gaza, comme dans d'autres campus, et c'est une université qui a toujours eu cette dérive-là, puisque déjà au début des années 2000, on avait eu des étudiants juifs qui étaient systématiquement attaqués sur le campus", rappelle-t-il.
"Il y avait eu une exposition en 2003 proposant des caricatures antisémites et il avait fallu plusieurs jours pour que l'administration fasse cesser ça."
Des "terroristes" en Visio-conférence
Mais cette fois-ci les curseurs ont été poussés encore un cran au-delà puisque des "terroristes" participaient en visio à cette conférence, affirme Olivier Vial. "On avait des affiches dans toute l'université qui revendiquaient cette organisation avec comme invité vedette Georges Ibrahim Abdallah, le terroriste qui vient d'être libéré, et Mariam Abou-Daqqa, qui est une des porte-parole du Front de Libération de la Palestine, un mouvement lui aussi terroriste."
Pour rappel, Georges Ibrahim Abdallah a été condamné en 1987 notamment pour complicité dans les assassinats de deux diplomates en 1982, un Américain et un Israélien, sur fond de guerre au Liban. Il a été libéré en juillet 2025 et immédiatement expulsé au Liban. Quant au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), il est considéré comme une organisation terroriste par la plupart des pays occidentaux.