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Johanna Chabas, édité par Tiffany Fillon
Trois jours après la catastrophe du port de Beyrouth, des élans de solidarité se multiplient pour venir en aide aux sinistrés. Parmi les plus mobilisés figurent les jeunes Libanais. Dans les rues de la capitale libanaise, ils distribuent de la nourriture et du matériel de première nécessité. Reportage. 
REPORTAGE

Après la double explosion survenue mardi soir dans le port de Beyrouth, au Liban, des initiatives se mettent en place pour aider les personnes sinistrées. Dans la capitale libanais, les jeunes sont les fers de lance de ce mouvement de solidarité citoyen. Line, étudiante dans une université beyrouthine, fait partie de ces jeunes engagés. 

La jeune femme constate avec désarroi les conséquences humanitaires de la catastrophe. "Les gens ne peuvent plus manger. Ils n'ont pas d'abri. Ils n'ont rien donc on essaye d'aider autant que l'on peut", se désole-t-elle. Selon un bilan provisoire de la Croix-Rouge, les explosions ont fait au moins 100 morts et des milliers de blessés. Les autorités ont annoncé, de leur côté, jusqu'à 300.000 personnes sans domicile. 

Line et ses camarades ont ouvert un stand de nourriture au milieu des décombres pour apporter leur soutien à la population. "Il y a des gens au collège qui font des plats chauds et on les emmène ici. Il y a des gens qui nous donnent aussi des sandwichs. C'est le minimum que l'on puisse faire. On ne peut pas s'asseoir sur nos canapés et ne rien faire", affirme-t-elle. 

"L'enthousiasme des jeunes est l'espoir de ce pays"

Si ces jeunes distribuent plus de 300 repas chauds par jour, ils ne sont les seuls à venir en aide aux plus touchés par le désastre. En effet, une cinquantaine de stands sont ouverts dans la rue. Et, dans les rues de Beyrouth, des milliers de jeunes libanais marchent avec des pelles et des balais aux mains pour déblayer les immeubles effondrés et les voitures encore piégées sous les gravats.

Pour Eddie, responsable scout de 800 volontaires, la moyenne d'âge des participants ne dépasse pas les 25 ans. "L'enthousiasme des jeunes est l'espoir de ce pays", assure-t-il, en ajoutant être "certain que les jeunes vont pouvoir reconstruire ce pays". Lui et son équipe se chargent, quant à eux, de consolider une école qui tombe en ruines. Il affirme vouloir aider aussi longtemps qu'il le faudra.