Suède pas de confinement coronavirus Jonathan NACKSTRAND / AFP 1:25
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Justin Morin et avec AFP
La Suède est l’un des rares pays européens à ne pas avoir imposé de mesures de confinement à sa population. Mais en une semaine, le nombre de décès a été multiplié par trois pour atteindre les 700 morts.

La Suède fait figure d’exception en Europe, mais cela pourrait bientôt changer. Le pays scandinave, qui se disait épargné par la pandémie de coronavirus, est l’un des rares à avoir refusé le confinement. Mais en une semaine, le nombre de décès du coronavirus a été presque multiplié par trois, atteignant les 700 morts pour environ 8.500 cas, selon le dernier bilan officiel donné mercredi.

"Nous sommes convaincus que les gens prennent leurs responsabilités"

Ce qui alerte les Suédois, ce sont les comparaisons avec les pays voisins. Rapporté au nombre d'habitants, la Finlande, le Danemark ou la Norvège, qui ont tous pris des mesures de confinement, s'en sortent beaucoup mieux. En Norvège, le gouvernement a annoncé que l’épidémie était "sous contrôle" après avoir déploré 93 décès.

Mais pour l’instant, le confinement de la population n’est pas d’actualité en Suède. "Nous faisons à peu près les mêmes choses que beaucoup d'autres pays, mais d'une manière différente. Nous sommes convaincus que les gens prennent leurs responsabilités", a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Ann Linde, interrogée mercredi par la chaîne privée TV4.

Une stratégie qui rappelle celle de la Grande-Bretagne

En Suède, le gouvernement de centre gauche a en effet choisi une autre stratégie pour lutter contre le virus : celle de la confiance envers la population. Les autorités appellent à la "responsabilité de chacun" mais dans les faits, seuls les rassemblements de plus de 50 personnes sont interdits ainsi que les visites dans les maisons de retraite. Sinon, les bars sont ouverts, les écoles et les collèges aussi. Le télétravail est seulement "encouragé" et les voyages "déconseillés".

La Suède est donc très loin des mesures drastiques prises dans le reste de l'Europe. Au début de l'épidémie, la Grande-Bretagne avait choisi une stratégie similaire, avant de vite durcir le confinement par peur de voir la situation lui échapper.