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Blandine Hugonnet, en Italie, édité par Manon Bernard
Samedi, plus de 200.000 Français sont descendus dans la rue pour manifester contre le pass sanitaire, pour le cinquième week-end consécutif. Une colère qui semble inexistante en Italie, où un QR code, appelé Green Pass, est également obligatoire depuis une dizaine de jours.

Nouvelle étape pour le pass sanitaire : après les bars, les restaurants, les hôpitaux et les transports, une centaine de grands centres commerciaux sont désormais accessibles sur présentation du QR code. Par ailleurs, la semaine de rodage promise par le gouvernement est terminée, les premiers contrôles vont être menés. Samedi encore, 215.000 personnes manifestaient dans toute la France contre cette mesure de restriction, selon le ministère de l'Intérieur. En Italie, le pass sanitaire est également obligatoire mais il est plutôt bien accepté.

Depuis l’instauration du "Green Pass" de l’autre côté des Alpes, il y a dix jours, les contestations sont rares. Quelques mobilisations ont été dénombrées dans des dizaines de villes italiennes, mais elles comptaient dix fois moins de personnes qu’en France. Elles ont peu d'écho et ne rassemblent que quelques centaines de personnes : beaucoup sont membres des partis et groupuscules néo-fascistes, d'après les médias italiens.

Des conditions plus souples qu’en France

Une très grande partie de la population italienne est donc favorable au pass sanitaire : sept Italiens sur dix, selon un récent sondage. Il faut dire que les règles du pass version italienne ne sont pas tout à fait les mêmes qu'en France. Par exemple, le "Green Pass" est délivré dès la première dose de vaccin et il n'est pas obligatoire pour déjeuner ou prendre un verre en terrasse.

Pour autant, il reste des sceptiques et des voix s'élèvent. D’autant plus que le gouvernement italien a annoncé un tour de vis en vue de la rentrée scolaire. Dès le 1er septembre prochain, les professeurs et les étudiants auront l'obligation d'être vaccinés.