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Sébastien Le Belzic, édité par Margaux Baralon , modifié à
Alors que le coronavirus pourrait avoir été transmis à l'Homme par des animaux sauvages, la question de leur vente sur les marchés en Chine fait toujours débat. Officiellement interdite, elle est pourtant tolérée. C'était notamment le cas à Wuhan, épicentre de l'épidémie.

Des crocodiles, des salamandres des chauve-souris mais aussi des serpents et des rats. Voilà un échantillon de ce qu'il était possible de trouver sur le marché de Wuhan. Une centaine d'espèces d'animaux sauvages étaient proposées vivantes pour être mangées. Des animaux potentiellement porteurs de virus pouvant être dangereux pour l'Homme, et dont la vente est interdite mais encore tolérée. Ce qui, alors que le coronavirus s'étend et a fait 80 victimes, pose beaucoup de questions.

"La Chine doit responsabiliser ses citoyens"

Après l'épidémie de SRAS en 2003 pourtant, le gouvernement chinois avait pris des mesures, interdit ce commerce. Ce virus avait en effet était transmis par une civette aux humains. Mais peu à peu, les ventes ont repris. "La Chine est un grand pays qui doit responsabiliser ses citoyens", note Yo Lin, directrice de l'agence de protection des animaux à Pékin. "Elle peut jouer un rôle important pour protéger les animaux sauvages. Je pense que les dirigeants chinois ont compris cela et qu'ils vont vraiment faire quelque chose cette fois."

 

Mais en Chine, cette tradition a la peau dure. Manger des animaux sauvages est considéré comme un luxe. Pour la médecine traditionnelle, ces créatures peuvent même guérir les maladies ou stimuler la libido. Beaucoup de riches Chinois sont donc prêts à braver les interdits.