Empoisonnement au Novitchok : Washington annonce des sanctions contre la Russie

Donald Trump veut affermir sa position vis-à-vis du Kremlin avec de nouvelles sanctions économiques.
Donald Trump veut affermir sa position vis-à-vis du Kremlin avec de nouvelles sanctions économiques. © MANDEL NGAN / AFP
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avec AFP , modifié à
De nouvelles sanctions américaines vont toucher la Russie, plusieurs mois après l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal au Royaume-Uni.

Les États-Unis ont annoncé mercredi leur intention d'imposer de nouvelles sanctions économiques à la Russie, après avoir déterminé que Moscou était derrière l'attaque à l'agent Novitchok au Royaume Uni.

La responsabilité russe établie pour les Américains. Après l'empoisonnement début mars à Salisbury de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, "les États-Unis ont déterminé le 6 août (...) que le gouvernement russe avait utilisé des armes chimiques ou biologiques en violation des lois internationales", a indiqué la porte-parole du département d'État, Heather Nauert, dans un communiqué. Conformément à la loi américaine sur les armes chimiques, cette détermination entraîne l'imposition de sanctions économiques qui devraient entrer en vigueur fin août, a-t-elle ajouté, sans précision sur la nature des sanctions.

L'empoisonnement confirmé de l'ex-agent double et de sa fille par leur exposition au Novitchok, un agent neurotoxique mis au point par l'Union soviétique à la fin de la Guerre froide, avait été attribué par Londres à Moscou, qui avait nié toute implication. L'affaire avait déclenché une grave crise diplomatique entre le Kremlin et les Occidentaux et une vague d'expulsions croisées de diplomates.

L'OIAC va intensifier son assistance dans l'enquête. Le Royaume-Uni a par ailleurs demandé à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) d'accroître son assistance dans l'enquête sur la mort d'une Britannique qui aurait été exposée à l'agent Novitchok, a annoncé mardi l'organisation, dont le siège est à La Haye, aux Pays-Bas. L'OIAC avait dépêché sur place une équipe en juillet à la requête de Londres pour "déterminer de manière indépendante la nature" de la substance ayant causé la mort de cette personne à Amesbury, dans le sud de l'Angleterre.