Empoisonnement au Novitchok : Londres demande plus de soutien à l'OIAC dans son enquête

Londres a accusé Moscou d'avoir joué un rôle dans l'empoisonnement d'une Britannique au Novitchok.
Londres a accusé Moscou d'avoir joué un rôle dans l'empoisonnement d'une Britannique au Novitchok. © NIKLAS HALLE'N / AFP
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avec AFP
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques va collecter des échantillons supplémentaires à Amesbury, où une mère de famille est morte il y a un mois.

Le Royaume-Uni a demandé à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) d'accroître son assistance dans l'enquête sur la mort d'une Britannique qui aurait été exposée à l'agent Novitchok, a annoncé mardi l'organisation, dont le siège est à La Haye.

Une équipe d'assistance technique envoyée sur place. "L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a reçu une demande du Royaume-Uni lundi en vue d'étendre son assistance technique", a déclaré l'OIAC dans un communiqué. "En réponse à cette demande, l'OIAC déploiera une équipe d'assistance technique afin d'assurer une visite de suivi et de collecter des échantillons supplémentaires", a ajouté l'Organisation. L'OIAC a dépêché sur place une équipe en juillet à la requête de Londres pour "déterminer de  manière indépendante la nature" de la substance ayant causé la mort d'une personne à Amesbury, dans le sud de l'Angleterre.

Des faits qui remontent à juin. Dawn Sturgess, une mère de trois enfants âgée de 44 ans, est morte le 8 juillet après avoir été exposée à un poison contenu dans un flacon de parfum ramassé par son compagnon Charlie Rowley. Le couple avait été hospitalisé le 30 juin dans un état grave à l'hôpital de Salisbury. Charlie Rowley a finalement survécu à l'empoisonnement, après quelque trois semaines de soins. La police britannique a entre-temps confirmé leur exposition au Novitchok, un agent neurotoxique mis au point par l'Union soviétique à la fin de la Guerre froide.

Le Royaume-Uni a établi un lien entre la mort de Dawn Sturgess et l'empoisonnement début mars à Salisbury au moyen du Novitchok de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia. Celui-ci avait été attribué par Londres à Moscou, qui nie toute implication.