Emmanuel Macron 1:24
  • Copié
Sébastien Le Belzic (en Chine), édité par Gauthier Delomez , modifié à
En visite d'État en Chine, Emmanuel Macron est accompagné d'une cinquantaine de patrons français de multinationales et de PME. Son objectif est de rapporter de Pékin un maximum de contrats, dans divers secteurs, mais aussi de relancer les relations commerciales entre l'UE et la Chine. Une mission délicate pour le chef de l'État.

Emmanuel Macron va-t-il revenir de Chine les bras chargés de contrats ? C'est en tout cas l'un des enjeux de la visite du chef de l'État. Accompagné de 53 patrons français de multinationales et de PME, le président ambitionne la signature de plusieurs contrats dans l’agro-alimentaire, l’aéronautique ou encore le développement durable. Au-delà de ces signatures attendues ce jeudi, c'est finalement l'avenir des relations économiques qui se pose entre la Chine et l’Union européenne.

Le président de la République a reconnu que l’accord d'investissement signé avec la Chine en 2020 était caduc et qu’il fallait aujourd’hui reconstruire la relation. Les entreprises françaises lorgnent le gigantesque marché chinois, mais la Chine a besoin de l’Europe qui est son premier partenaire commercial.

Poursuivre les relations commerciales UE-Chine

Alors, pour Emmanuel Macron, il faut défendre les intérêts européens. "Il ne faut pas de naïveté, c'est ce que notre Union Européenne, actant cette démarche de souveraineté européenne que j'ai défendue il y a 5 ans, battit des instruments de défense commerciale qui sont nécessaires à notre crédibilité", s'est félicité le chef de l'État, "mais (l'UE) doit aussi s'engager avec volontarisme pour continuer d'avoir une relation commerciale avec la Chine", a ajouté le président.

Un grand écart difficile à tenir, d’autant que le président français est accompagné à Pékin d’Ursula Von der Leyen qui n’est pas la meilleure amie des Chinois. La présidente de la Commission européenne plaide elle-même pour un découplage des économies, un rapprochement avec les États-Unis voire des sanctions contre Pékin. Ce qui, évidemment, n’est pas dans l’intérêt des 53 grands patrons de la délégation française.