Les restrictions sanitaires appliquées par la Chine pèsent sur les entreprises occidentales installées dans le pays (Illustration) 1:24
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Sebastien Le Belzic, édité par Wassila Belhacine , modifié à
En Chine, les autorités appliquent la politique du zéro Covid et confinent des villes entières dès l'apparition de quelques cas. Les restrictions sanitaires du régime communiste pèsent sur les entreprises européennes, françaises ou américaines installées dans le pays. Beaucoup d'entre elles envisagent de réduire leur prévision de revenus, voire de quitter la Chine. 
ANALYSE

En Chine, les entreprises européennes et françaises lancent un cri d'alarme. Le pays applique toujours des restrictions sanitaires strictes afin de lutter contre le Covid. Ces mesures et l'absence de visibilité sur l'avenir conduisent la plupart des entreprises occidentales à réduire leur prévision de revenus pour l'année en cours, voire à envisager de quitter la Chine. 

"75% des représentants des entreprises françaises (...) envisagent de partir"

L'équivalent de 40% du PIB chinois est impacté par les restrictions liées au Covid-19. Une situation qui pèse sur les entreprises occidentales installées dans le pays. D'après une enquête publiée par les chambres de commerce françaises, européenne et américaines, 60% des entreprises étrangères en Chine ont réduit leurs prévisions de revenus pour cette année. Du célèbre groupe français Pernod-Ricard à Valeo en passant par Coca-Cola et Apple, toutes se plaignent des confinements. 1.100 entreprises françaises sont en Chine. Beaucoup songent à quitter le pays.

"75% des représentants des entreprises françaises en Chine, à Pékin et à Shangaï qui sont en confinement, envisagent de partir peut-être même dès cet été. Dans ces conditions, faire du business en Chine demeure extrêmement aléatoire", déclare Grégory Louvel avocat d'affaires à Pékin.

Ces départs n'émeuvent pas le régime communiste, dont le virage autoritaire et nationaliste avait déjà commencé à faire fuir de nombreux expatriés avant la pandémie. Néanmoins, l'entêtement de Pékin dans sa lutte contre Omicron risque bien d'abîmer encore plus l'image de l'usine du monde. La Chine est le dernier grand pays à ne pas avoir rouvert ses frontières.