COP26 1:27
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Louise Sallé, édité par Manon Fossat
C'est l'heure des ultimes tractations à Glasgow pour parvenir à un accord à la conférence mondiale sur le climat, considérée comme cruciale pour préserver des chances de tenir les objectifs de lutte contre le changement climatique. Après de longues et difficiles négociations, les engagements pris semblent encore bien en-dessous des objectifs, et la France ne fait pas forcément figure d'exemple.

C'est la dernière ligne ligne droite pour la COP26. Les Etats rassemblés à Glasgow pour parler climat auraient dû finir ce vendredi soir. Mais les négociations, difficiles, risquent de se terminer durant le week-end. Si les engagements sont tenus, le réchauffement climatique pour 2100 est toujours estimé à plus de 2 degrés. Un brouillon des négociations qui a fuité mentionne tout de même, pour la première fois dans l’histoire des COP, l’urgence de sortir du charbon et d’arrêter de financer les énergies fossiles. Mais "ces promesses sonnent creux", selon le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Et elles sonnent creux jusqu’en France.

En effet, la France n’a par exemple pas rejoint les pays qui arrêtent de financer les projets fossiles à l’étranger d’ici fin 2022. Ici, l'information passe mal alors que beaucoup de pays européens l’ont fait. Pour Lola Vallejo, experte à l’Institut du développement durable et des relations internationales, c'est une occasion manquée. "C'est dommage parce que la France avait lancé une coalition pour sortir des financements aux énergies fossiles sous l'impulsion de Bercy et elle va réviser sa politique de financement à l'international l'an prochain", déplore-t-elle.

De la vodka et de la tequila

La France, tout comme l’Allemagne, manquent également à l’appel sur la fin de vente des véhicules thermiques d’ici 2035, comme l'explique Ronan Dantec, sénateur EELV et membre de la délégation française de la COP. "Barbara Pompili a totalement justifié le fait que la France ne signe pas en disant que notre industrie n'en est pas capable. On signe toujours les accords qui ne nous coûtent pas très cher", soulève-t-il.

 

Beaucoup  de pays jouent à ce jeu, c'est pour cette raison que rédiger un texte commun est très difficile. Les délégations russes et mexicaines ont proposé avec humour de la vodka et de la tequila si les discussions finissaient ce vendredi. Mais là aussi, la promesse risque de sonner creux.