Les Anglais sont partagés sur le coût du couronnement de Charles III. 1:22
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Stéphane Place, édité par Yanis Darras // Crédit photo : Gareth Cattermole / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
Le couronnement de Charles III sera moins festif que celui de sa mère. Malgré cette volonté de sobriété, une partie des Anglais s'interroge sur l'intérêt de financer cet événement avec l'argent du contribuable, alors que le pays fait face à une inflation record depuis plusieurs mois.

Près de 2.000 invités venus du monde entier sont attendus à Londres ce samedi, à l'occasion du couronnement de Charles III. Un chiffre important, mais qui est quatre fois moins élevés que lors du sacre de sa mère, Elizabeth II, en 1953. Le nouveau monarque a voulu des festivités moins fastueuses face à la crise économique qui complique le quotidien des Britanniques. 

"Ce n'est pas un problème"

Si le coût total de l'événement n'est pas connu, les estimations oscillent entre 50 et 100 millions de livres sterling. Une somme importante, "mais ce n'est pas un problème parce que les touristes arrivent dans le pays, ils rapportent de l'argent et le monde aura les yeux rivés sur nous", estime au micro d'Europe 1, Steve. "Il y aura des retombées financières positives grâce à cet événement", assure le Londonien. 

Pourtant dans le pays, le débat fait rage. Un Britannique sur deux estime que l'État ne devrait pas financer l'événement. Mais pour Eric, jeune retraité, que le contribuable paie pour le couronnement n'a rien de choquant. "Je peux comprendre que ça va coûter de l'argent, mais je suppose que si on avait un président, ça coûterait aussi beaucoup d'argent", estime-t-il. 

Un financement irresponsable ?

Un point de vue qui n'est pas partagé par Terry et Matthew, la vingtaine, qui trouvent que la facture est beaucoup trop élevée. "Je crois que c'est très cher. Mais je suis tout de même content d'avoir un jour férié", souligne Terry. "Je pense pour être honnête, que c'est trop d'argent. Avec le coût actuel de la vie, l'inflation, c'est irresponsable dans un pays où les prix de l'alimentation ont fait un bond de 17% en un an" de financer un projet pareil, ajoute pour sa part Matthew. 

Alors, outre-Manche, beaucoup se demandent si Charles III n'aurait pas dû lui-même mettre la main à la poche.