Avec l'hospitalisation du pape François, les activités du Vatican au ralenti
Depuis ses graves crises respiratoires lundi, les jours se suivent et se ressemblent pour le pape François. Son état est critique, mais stable, a indiqué jeudi soir le Vatican. Le souverain pontife a tenu a remercié les fidèles dans un court message vidéo. Mais en attendant, le Vatican tourne au ralenti… ou plutôt à deux vitesses.
Un premier message depuis son hospitalisation à Rome le 14 février. Le pape François a remercié ce jeudi les fidèles, d'une voix chevrotante, dans un court message audio diffusé par le Vatican. Depuis ses graves crises respiratoires lundi, les jours se suivent et se ressemblent pour le souverain pontife.
Son état est critique, mais stable, a indiqué jeudi soir le Vatican. Tellement stable que son prochain bulletin de santé ne sera publié que samedi, et non pas ce matin, comme c’est le cas depuis plusieurs jours. En attendant, le Vatican tourne au ralenti… ou plutôt à deux vitesses.
La question diplomatique
La curie romaine qui pilote les activités de l’Église aux quatre coins du monde fonctionne même dans l’incertitude et même sans le Pape. Mais les départements liés aux activités de François, comme les messes, les réceptions, ou sa garde rapprochée sont en sous-régime, explique Hendro Munsterman, vaticaniste, et correspondant permanent pour la presse néerlandaise.
"Un cas particulier ici, c'est la question de la diplomatie. Le Saint-Siège fait beaucoup de démarches diplomatiques, notamment en Ukraine, à Gaza, en Palestine et en Israël. Ce n'est pas le pape qui le fait, ce sont des cardinaux qui le font, des archevêques et d'autres personnes qui travaillent ici au Vatican. Ça continue, mais ça rend quand-même les choses moins visibles parce que la voix forte du pape est absente", détaille-t-il.
Trois scénarios possibles
Trois scénarios possibles planent sur le Vatican. Le pape retrouve la forme et son siège de chef des catholiques ; il guérit mais démissionne ; ou le pape meurt. Ses obsèques et un conclave pour élire son successeur sont alors organisés.
Les luttes d’influence entre progressistes et conservateurs animent déjà les couloirs du Vatican selon le spécialiste. Avec une question : faut-il poursuivre l’ouverture de l’Église catholique, Église que le pape François a bousculée durant son mandat ?
